Alors que je partais avec un a priori mitigé, les premières pages de ce roman m’ont hameçonnée, m’empêchant par là de refermer le livre avant d’avoir atteint les dernières pages.
J’ai aimé le rythme soutenu du récit, alternant scènes à la James Bond, romantisme et humour, sur fond de guerre et de course au pouvoir. Un récit qui démarre fort et qui poursuit sur sa lancée tout au long du roman, ne nous laissant que le temps de reprendre notre respiration avant de suivre à nouveau nos héros dans leurs aventures.
J’ai aussi apprécié les portraits tout en nuance des personnages. Face à un patriarche dur et intransigeant, qui a imposé une carrière militaire à chacun de ses enfants et qui mène sa famille comme un bataillon, ces jeunes adultes tentent de se montrer à la hauteur des valeurs qui leur ont été inculquées. Lorsque celles-ci volent en éclat, leurs fêlures apparaissent au grand jour, ce qui les rend humains et attachants pour le lecteur mais terriblement dangereux. Élevés dans le culte de la réussite à tout prix, ils sont prêts à tout pour atteindre leurs objectifs, qu’ils soient louables ou malveillants, n’hésitant pas à mettre leur entourage en danger.
Sous ce titre énigmatique se cache donc un très bon policier, à l’intrigue maîtrisée, qui ne laisse pas une minute de répit. Un auteur à tenir à l’œil.
On achève bien les héros – Patrick Florès – Mon petit éditeur – 2013