Nous mieux savoir...et mieux trinquer !

Publié le 07 janvier 2014 par Jorge

Un économiste de renom, Patrick Artus lance ces mots pas tendres (ce n'est pas la première fois) :« La zone euro contre le reste du monde ».
Et oui, les États-Unis, le Japon, l'Angleterre mènent une politique monétaire « expansionniste » en particulier en injectant dans l'économie des grandes sommes d'argent afin de pousser aussi bien la demande interne que l'investissement.
L'Europe, et bien entendu, nous avec, suit la ligne contraire, avec le refus de la Banque Centrale Européenne d'injecter de l'argent massivement, par exemple, en achetant dans de bonnes proportions, de la dette des États.

C'est la ligne allemande, qui correspondrait -reste à prouver- aux besoins de l'économie allemande.
Elle n'a pas que des inconvénients, de même que la politique monétaire expansionniste n'a pas que des avantages. 

De plus, on ne fait pas confiance aux pays du « sud » (France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce) pour gérer une telle politique ; au contraire, on les soupçonne, si elle est mise en pratique, de relâcher tout effort d'amélioration de la gestion des deniers publics.
Conséquence, alors que USA, Japon et Angleterre redémarrent économiquement (et donc commencent à résorber le chômage) nous faisons, au mieux, du surplace économique et, pour ce qui est du chômage...

Les arrangements bancaires en cours vont-ils changer quelque chose à cette situation ? Pas du tout, ils n'ont pas de rapport avec ce problème.
Alors, quoi ?
Il n'y a pas d'autre solution que d'amener l'Allemagne à « évoluer » dans son avis, sans lequel, rien n'est possible. Autant dire que ce n'est pas du gâteau. A moins que Madame Merkel craigne de voir les troupes françaises se détourner du Mali et de la Centrafrique pour converger vers Francfort...
Ou qu'elle sente que son avenir politique lui impose une volte-face spectaculaire, défendant aujourd'hui ce qu'elle niait hier. Elle en est capable, comme elle l'a démontré avec le nucléaire.
En attendant je ne sais pas quel miracle, nous sommes entièrement dépendants de la ligne de politique monétaire allemande, sans laquelle, peu de chance de voir les choses changer.
Sniff !
Jorge