Séparation, oui, mais pas tout à fait, car, finalement, moi, banquier, je jouis de la vie !

Publié le 07 janvier 2014 par Jorge

En France, on a des idées ; on nous le sert à tout propos.
Traduit en langage de rue : en France, on n'aime pas faire comme les autres, on n'est pas plus malins pour rien !
Côté risques bancaires, après les gros problèmes économiques qui ont conduit à la crise actuelle, problèmes où les banques du monde entier se sont illustré du côté sombre de la Force plus que de celui des blanches colombes, une décision technique et politique s'est imposée : séparer (plus ou moins) strictement les activités à risque - lire très spéculatives - des activités de dépôt et commerciales de soutien « sain » de l'économie.
Aux États-Unis, cela a pris le nom de ligne Volcker, relativement proche des propositions d'origine du monsieur, elles-mêmes tenant compte de celles qui avaient été prises après la grande crise de 1929.
En Angleterre, il y a aussi une disposition similaire.
Dans l'UE, après avoir prévu une séparation stricte des activités bancaires à risque et celles « de détail » on serait en train de lâcher du lest, c'est-à-dire, de moins resserrer le cordon sanitaire autour des banques.
Et localement, on pourrait, peut-être, ce n'est pas sûr, mais tout de même, pauvres malheureuses banques françaises, le desserrer un peu plus.
Deux manières de suivre ce feuilleton : la première, attendre ce qui sera écrit sur le papier. C'est pour dans quelques jours.
La deuxième, moins théorique, voir ce que donnent les « stress test » qui seront conduits cette année pour toutes les banques de l'UE.
Et ceux-ci seront menés par l'organisme indépendant créé à cette fin, le MSU, dirigé par la française Danièle Nouv, qui ne semble pas avoir la réputation d'une tendre.
Tant mieux, Madame.
Bien sûr, il ne s'agit pas de châtier les pleureuses bancaires, mais de remettre tout ce beau monde sur le droit chemin.
Vous incarnez un des derniers maillons du petit espoir des lambdas ordinaires de voir les banques se comporter en accord avec l'importance du rôle qu'elles jouent et avec la responsabilité que leur position leur exige, d'exercer leur métier avec la plus grande éthique.
Et au profit de la société tout entière.
Jorge