« Tous mes déplacements en province se ressemblaient. En deux ans j’étais devenu un spécialiste, une sorte de VRP, sillonnant la France, de bibliothèques en facs et de centres culturels en associations, vendant partout la même salade. Aujourd’hui, la salade était défraîchie. Peut-on continuer à parler du métier d’écrivain quand on est incapable d’écrire une ligne ? »
Un jour, alors en panne d’inspiration, il ouvre un livre, un roman qu’il n’a jamais lu et dont il ne se rappelait plus l’existence dans sa bibliothèque, qui va lui donner suffisamment de forces pour continuer à vivre et à créer malgré les fantômes qui l’entourent. C’est donc un roman, peu connu, écrit par un certain Jacques Dorian, qui va le pousser à prendre la route et à quitter son appartement.
Ce livre éveille en lui quelque chose de nouveau, « une curiosité, un espoir… »
Dans le sud de la France, il fait la rencontre d’une jeune femme qui deviendra peu à peu sa muse et qui le remettra sur le chemin de l’écriture. Tenant une maison de la presse, Marianne va séduire l’écrivain. Nouvelle muse, elle va lui permettre une renaissance tant artistique qu’amoureuse.
Cette bande dessinée permet au lecteur de réfléchir sur la question de l’inspiration et sur son corollaire, l’écrivain au travail. Au niveau du graphisme, Denis met en évidence un travail sur la lumière et les couleurs créant ainsi différentes atmosphères caractérisant différents lieux et étapes dans la vie du personnage.
Denis a également écrit un roman intitulé le manuscrit d’Aloys Clark, reprenant donc le personnage principal de la bande dessinée.
« L’inspiration est décidément la sœur du travail journalier. » Baudelaire
Jean-C. DENIS, Quelques mois à L’Amélie, éditions Aire Libre – Dupuis