Pour cette 4ème édition de Géo-Electro, nous prenons un fameux train qui, selon les rumeurs les plus folles, circulerait sous le niveau de la mer et nous emmènerait directement à Londres, la capitale du Royaume-Uni.
Berceau du early-reggae et du punk-rock, incubateur du reggae, l’Angleterre s’illustre maintenant à travers son lot d’artistes, titanesque, qui répandent à travers tout le petit monde occidental une trainée de poudre électronique.
Les classiques
Madame Annie Mac
Voilà, disons que si vous débarquez demain à Londres et qu’un type vous agresse en vous pressant de lui citer les noms qui ont construit l’électro anglaise sinon il vous rase les cheveux, voici une petite liste (non exhaustive) qui vous permettrait de sauver votre pilosité crânienne.
- Disclosure
On entend déjà les voix qui s’élèvent du rang du fond « ahnanmaisdisclosureçadevienttropconnuetenplusilsontrieninventédutouthein », et on vous donnera certainement raison sur ce dernier point : ils n’ont rien inventé, ou presque, tout comme les Clash n’avaient rien inventé, ou presque, tout comme les Toots & The Maytals n’avaient rien inventé, ou presque. Vous voyez ou on veut en venir ? Bon. Il n’empêche que les deux frangins londoniens nous ont fait danser les deux dernières années, et continueront certainement à le faire pour les années à venir, sur une rythmique dont eux seuls ont le secret.
- Shadow Child
Ce gars s’est lancé dans la musique en 2012 et poursuit son ascension aussi phénoménale que rapide dans les radios les plus célèbres du Royaume-Uni, j’ai nommé la BBC et Rinse FM (les vrais savent). Il utilise des basses rondes et percutantes qui s’inscrivent dans la lignée du mec qui arrive juste en-dessous.
- Eats Everything
De son vrai nom Daniel Pearce, le natif de Bristol a su exploiter l’ambiance festive de l’ouest anglais pour exploser dans les charts en 2011 grâce à son titre « Entrance Song » sorti sur Catz N Dogz. Encouragé par des types comme Carl Cox, Seth Troxler ou encore Jamie Jones, Eats Everything se révèlera vraiment au grand public avec The Size EP, sorti sur DirtyBirdRecords, le même label qui avait fait connaître un certain… Shadow Child.
- Annie Mac
On ne pouvait pas ne pas la citer, même si la demoiselle est originaire de Dublin. Cette Irish-girl a participé au gain de notoriété de tous les artistes qui figurent sur cette page. Elle tient les commandes du Friday Night Show sur la BBC, et s’est fait connaître pour avoir tendu un micro et des platines aux plus grands DJ’s de ce bas monde. Tapez « Annie Mac Presents » dans Google et décédez.
Et voici, en cascade, quelques noms dont nous avons déjà abondamment parlé mais qui ne s’évitent pas le moins du monde : Erol Alkan, AlunaGeorge, Daniel Avery, Four Tet, SKream, Bondax, Totally Enormous Extinct Dinosaurs, SBTRKT, Mount Kimbie, The Chemical Brothers, etc.
Les types moins connus mais qu’on aime bien quand même
Le DJ XXXY
Là, c’est dans la situation où vous avez face à vous quelqu’un (ami, DJ, producteur, disquaire, jolie demoiselle, joli jeune homme, David Cameron) que vous voulez mettre dans votre lit en l’impressionnant sur votre culture musicale. Voici quelques noms qui devraient vous aider à y arriver.
- Joe Hertz
Avec ses claviers sombres et jaillissants, ses basses lourdes et profondes et son fâcheux attrait pour les mélanges House-R&B, ce mec là nous a vraiment séduit. Un meust-lisseun, comme disent les jeunes.
- Polkadot
Peu d’informations circulent sur lui (eux ?), si ce n’est qu’il produit une House lourde, toujours à mi-chemin entre le Garage et le R&B. Mais on le soupçonne fortement d’être un membre du duo londonien Wilfred Giroux, qui se sont sortis de l’anonymat grâce à cette bombe de remix d’AlunaGeorge. Les mélanges à l’anglaise, ça a du bon.
- XXXY
Presque aussi connu pour ses mixtapes infernales diffusées sur Rinse FM que pour ses propres productions, Rupert Taylor de son vrai nom, rassemble des influences Soul, R&B, Funk, House et Techno pour sortir des productions très… éclectiques. A ne pas mettre entre toutes les oreilles.
- Para
Découvert il y a un an avec cette bombasse de « Found Somebody », sortie sur Yosh Records, ce londonien n’est pas du genre prolifique, avec seulement un nouveau track produit depuis. Ce qui ne nous empêche pas de lui vouer un culte en permanence.
Et on en passe
Dusky, The Golden Boy, Bondax, Abstraction, O.N.R.A. et son légendaire Hip-Hop sous-marin, Snakehips et ses remixes de folie, Duke Dumont, etc.
Les Anglais à suivre en 2014, qui devraient pas tarder à monter (en théorie)
Huxley
Là c’est la situation qu’on n’aime pas beaucoup à WTFRU, celle des pronostics. On va quand même essayer de s’en sortir.
- Joe Hertz
Parce qu’on l’aime vraiment beaucoup, et parce qu’un message posté le 2 janvier sur sa page Facebook faisait part de son « retour en studio » pour cette année. On s’impatiente gentiment.
- Route 94
Une House rigide avec des basses rondes et vaporeuses, que demander de mieux ? Route 94 figurait dans la compilation tant attendue outre-Manche, « Annie Mac Presents 2013 », soit un entassement des meilleures chansons de l’année selon la DJ résidente de la BBC. Un bon départ, dira-t-on.
- Dusky
Archi-ultra connu, certes, mais les mecs ont prévu de sortir ce track le 13 janvier. On risque d’en entendre pas mal parler.
- Huxley
Un des meilleurs DJ des deux années précédentes selon Resident Advisor, et on les croit volontiers. Son EP « Inkwell » sorti le mois dernier est une perle dans le milieu House/Garage, et le mec entame une tournée européenne dès le 25 janvier.
- London Grammar
Même si leur reprise de Miley Cyrus était, comment dire… en trop, ces trois-là promettent d’aller loin. Reste à voir s’ils choisissent d’opérer complètement le virage NU-R&B ou de rester dans cette pop sombre et grave. To be continued.
N’hésitez pas à partager vos trouvailles à vous.