genre: comédie
année: 1950
durée: 1h40
l'histoire: Le comptable Anatole, son imposante épouse Germaine dite: Fifille, et le bandit Sparadra habitent une rue mal famée. C'est là qu'ils s'agitent dans des situations indescriptibles en compagnie d'une comtesse un peu folle, d'une vamp sophistiquée, d'Oscar le jouvenceau et de son professeur de musique, Hippolyte.
La critique d'Alice In Oliver:
1964 sera une année charnière pour Louis de Funès, qui connaîtra enfin et tardivement la gloire au cinéma. La même année, l'acteur triomphera dans trois films: Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Corniaud et Fantômas. En revanche, on connaît beaucoup moins ses précédents films.
Paradoxalement, avant de connaître la célébrité, Louis de Funès accumulera surtout les seconds rôles dans des petites comédies nanardes et/ou sans grand intérêt. Indéniablement, La Rue sans Loi, réalisé par Marcel Gibaud en 1950, est un nanar.
Ce long-métrage est aussi l'adaptation des dessins d'Albert Dubout et nous transporte dans une sorte de microcosme urbain, composé de personnages extravagants. Attention, SPOILERS ! Le comptable Anatole, son imposante épouse Germaine dite: Fifille, et le bandit Sparadra habitent une rue mal famée.
C'est là qu'ils s'agitent dans des situations indescriptibles en compagnie d'une comtesse un peu folle, d'une vamp sophistiquée, d'Oscar le jouvenceau et de son professeur de musique, Hippolyte. Vous l'avez donc compris: La rue sans loi est dépourvu de scénario.
Le film repose en grande partie sur une succession de sketches et de situations pour le moins farfelues. En dehors de Louis de Funès (que j'ai déjà cité), le film réunit également Paul Demange, Max Dalban, Nathalie Nattier, André Gabriello et Annette Poivre.
Clairement, La rue sans loi est une petite curiosité injustement méconnue. Etonnant que cette petite comédie soit aussi rarement évoquée dans la filmographie de Louis de Funès, qui tient tout de même ici un rôle assez important.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, La rue sans loi n'est rien d'autre qu'un petit nanar sans aucune prétention. Mais force est de constater que cette comédie est fort sympathique et repose sur des personnages originaux et hauts en couleurs (je renvoie au synopsis).
Les décors ont une vraie dimension théâtrale avec des portes et des maisons en carton-pâte. D'ailleurs, le film ne s'en cache même pas. Ce nanar joue la carte du comique de situation et rend hommage au cinéma de Buster Keaton, ainsi qu'à celui de Laurel et Hardy.
Evidemment, la comparaison s'arrête bien là. Pourtant, curieusement, il se dégage une certaine tendresse et sincérité de cette comédie potache. On se surprend même parfois à sourire. D'ailleurs, Louis de Funès tire son épingle du jeu et semble beaucoup s'amuser.
Déjà, la future star comique du cinéma français effectue quelques mimiques et grimaces qui deviendront célèbres bien des années plus tard. En tout cas, je préfère largement La Rue sans Loi à certaines inepties tournées par Louis de Funès, entre autres, Des Pissenlits par la Racine ou encore Comme un cheveu sur la soupe. Ma note principale sera donc généreuse.
Note: 10/20 (mais clairement, ça vaut moins)
Note nanardeuse: 14/20