Diane-Artémis, la fausse vierge.
- Renga de katauka liés en stances -
De Zeus, Dieu Suprême,
et de Léto, belle Nymphe,
avant d'en être évincée
par Héra, première
épouse de ce trublion,
la fille, et du citharède
et du musagète,
Apollon, la sœur jumelle,
en Diane-Artémis, s'incarne.
Douleurs maternelles,
à sa naissance, témoin,
Vierge blanche armée d'un arc,
d'un carquois, de flèches,
elle est ainsi devenue,
mais en Reine de la chasse,
par un cortège de nymphes
en tous lieux suivie,
n'en est point vœux chimérique
sa chasteté éternelle.
Diane-Artémis,
en toutes terres courant,
par monts et par vaux allant,
virginité d'apparat
Dieux et demi-Dieux fuyant,
que des mortels s'approchant,
centaines d'amants
et couches toujours froissées
seul mariage n'en est.
Ainsi sont déesses,
femmes blondes sans esprit
sous la plume d'un poète
un matin naissant,
virevoltant sans raison,
lutinant, de droite à gauche,
l'élixir d'amour,
et dame de compagnie,
au premier venu s'offrant.
Ainsi sont Ministres,
hommes et femmes de paille
dans les mains de financiers
un jour pervertis,
brassant de l'air, enfumant,
gesticulant à l'envie,
dans leurs ministères
hommes et femmes de joie
portant les destins d'un peuple
© 2014 Raymond Matabosch
Extrait du recueil : "Les Oies sauvages",
Naga-uta, Haïbun et Katauka