Presque comme une tradition, lorsqu’ arrivent les vacances de Noël que je passe généralement en famille, je profite d’un fauteuil au coin du feu pour lire quelques bande dessinées, passion que je partage avec mon papa.
J’ai donc commencé par le dernier volume en date des aventures d’Astérix à savoir » Astérix chez les Pictes« . 35ème album des aventures du village d’irréductibles gaulois issu de l’imagination d’Albert Uderzo et René Goscinny. Ces derniers n’étant plus aux commandes ( Goscinny est décédé en 1977 et Uderzo a décidé de passer la main) ce sont de nouvelles plume à savoir Didier Conrad (aux dessins) et Jean-Yves Ferry (au scénario) qui s’y collent. Pour être honnête c’est le départ d’Uderzo qui m’a poussée à tenter la lecture de ce nouvel opus car depuis l’étron « la Rose et le Glaive » j’avais un peu perdu la foi en la série.
Bref que retenir de cet Astérix chez les Pictes ? Et bien qu’il s’agit d’un opus qui s’inscrit clairement dans les codes de la séries mais qui du coup, à force peut-être de vouloir respecter l’essence de l’oeuvre originale, manque un peu de personnalité. En effet presque toutes les ficelles propres à Astérix : du tabassage de romains, au banquet de fin de volume en passant par les calembours plus ou moins réussis sont de sortie. Si cela fait sourire il n’en demeure pas moins que ce nouvel opus sonne plus comme un hommage aux auteurs originaux qu’à une véritable histoire cohérente avec ses propres qualités intrinsèques.
En d’autres termes Didier Conrad et Jean-Yves Ferry ont clairement joué la carte de la prudence (peut-être l’héritage était-il un peu lourd à porter ce qui a bridé leur créativité) et l’histoire qui nous est contée dans cette Astérix chez les Pictes est distrayante, gentillette mais peine à prendre son envol (si elle le prend réellement…). On est donc loin des albums majeurs de la saga tels qu’Astérix et Cléopatre.
Graphiquement par contre, il n’y a pas grand chose à redire, à part quelques détails, les planches sont vraiment réussies et restent dans la lignée des albums historiques de nos gaulois préférés.
Au final Astérix chez les Pictes n’est pas fondamentalement mauvais mais une fois la couverture refermée il ne reste pas grand chose. Bref un album bien mais pas top qui manque manifestement d’envergure et de prise de risque pour marquer les esprits des bédéphiles. Par conséquent, quitte à lire ces 35ème aventures d’Astéric il serait probablement plus opportun de l’emprunter à votre bibliothèque que de l’acheter.