Credibles, le principal produit de la jeune pousse américaine, cible les entreprises d'alimentation (épicerie spécialisée, boulangerie, marchand de vin…) à la recherche d'un financement. Combinant un mécanisme de crédit prépayé avec une sorte de porte-monnaie mobile, il propose aux clients d'avancer des fonds, qui sont portés sur un compte virtuel qu'ils peuvent ensuite utiliser à volonté pour régler leurs achats dans le commerce qu'ils ont soutenu.
Il s'agit donc simplement pour les consommateurs de payer d'avance les produits qu'ils aiment et, ainsi, de permettre à leurs fournisseurs de réaliser les investissements nécessaires pour assurer leur production. Le fonctionnement de la plate-forme est typique du genre : les entrepreneurs exposent leur besoin et font appel aux participations des internautes et mobinautes. La particularité est que ces apports sont convertis en « Credibles », monnaie virtuelle utilisable pour de futurs achats (ou en cadeau à offrir).
Mais, outre son modèle original, Clearbon attire l'attention pour une autre raison : selon un article de la revue American Banker, la startup bénéficie d'un soutien spécifique de l'Atelier BNP Paribas, avec la mise à disposition d'un espace (et des infrastructures associées) dans ses locaux à San Francisco ainsi qu'une assistance de conseil et de mentorat. Pas question d'investissement direct, donc, mais l'espoir que ce support de la première heure permette de maintenir une bonne relation lorsque l'entreprise se développera.
La banque a en effet des ambitions pour l'avenir puisqu'elle imagine déjà d'exporter le principe de Clearbon en France, sous forme d'une expérience pilote. Conformément à une tendance émergente dans le domaine du financement participatif, l'idée d'une complémentarité avec les offres traditionnelles pourrait faire son chemin dans l'établissement : le soutien (financier) du public deviendrait alors aussi un critère de décision dans l'attribution d'un crédit.
Information repérée grâce à Bradley Leimer (merci !)