ALBUMS :
Je tiens à informer que j’ai classé ces albums pour ceux qui ne savent pas compter. Cependant ils se valent tous plus ou moins, sauf les 3 premiers qui sortent du lot.
10 : BLONDES – Swisher [Rvgn Intl.]
Une brillante sortie sur le label New Yorkais Rvng Intl. Entre mélancolie et rythmiques effrénées, le duo nous offre ici une partie de son anatomie musicale, riche et hypnotique. Les morceaux Elise et Andrew forment un couple parfait, tandis que Bora Bora laisse sans voix.
9 : DADUB – You are eternity [Stroboscopic Artefacts]
L’industriel par excellence. Une bassline énorme, des beats saccadés et toujours cette atmosphère sombre planant sur chaque morceau du duo italien. Parfait pour votre dark room masochiste.
8 : PETER VAN HOESEN : Life Performance [Tresor]
Alors que beaucoup s’astiquent encore sur le pseudo album de Gesaffelstein, au même moment sortait une performance live du génie belge Peter Van Hoesen. Combinant machines et ordinateur, il déroule une techno pure et sans concession. Un opus sur lequel devrait se tourner quelques jeunes puceaux en manque de son. Magique !
7 : MARCEL FENGLER : Fokus [Ostgut Ton]
Celui ci était attendu et il n’a pas déçu, contrairement à celui de Marcel Dettmann. Alternant Ambient et tabassage en règle, cet album made in Germany ne laisse pas insensible.
6 : JOHN HECKLE : Desolate Figures [Tabernacle Records]
Un disque très très délirant. Une bonne dose d’imagination est nécessaire, ce dont le natif de Liverpool ne manque pas. Touche à tout, il assemble les sons, les tords dans tous les sens. On sort d’une ligne de conduite trop classique et généraliste. Une inspiration géniale pour un rendu excellent.
5 : MODERAT : Moderat II [Monkeytown]
Les retrouvailles entre Apparat et Modeselektor s’annonçaient comme l’un des moments forts de 2013. Ils n’ont pas déçu, mettant chacun leur patte à un album réussi. Certains puristes diront que cette sauterie entre amis fut un peu trop médiatisée, ça ne les a pas empêché de pondre Therapy ou encore Bad Kingdom avec un Apparat parfait au chant.
4 : FUNCTION – Incubation [Ostgut Ton]
Moitié de Sandwell District pendant un temps, il revient à son projet solo suite à la fin de sa collaboration avec son poto Regis. Ayant choisi un ingénieur son d’un niveau Master Class en la personne de Tobias (Freund ndlr), Dave Sumner réalise tout ce qu’on connaît de lui, c’est à dire une œuvre à la fois planante, minimaliste et puissante. Un album sans trop de surprises mais terriblement efficace et marquant.
3 : SPECIAL REQUEST – Soul Music [Houndstooth]
Paul Woolford est un producteur hors normes. Il contribue énormément au renouveau de la scène Bass, Techno et Rave anglaise bien que ce ne soit pas un producteur de la dernière heure. Sous le pseudo de Special Request, il sort une merveille d’album. Explorant en grande partie le Breakbeat, il teinte chacun de ses morceaux de samples Hip Hop et Drum’n Bass. Ajoutons à cela une touche de House et un kick lourd façonné Techno. Nous avons entre nos mains un des longs formats les plus variés de 2013, dont on ne saurait définir le style exact.
2 : Ø [PHASE] – Frames Of References [Token]
Ne pas citer cette sortie d’envergure chez Token Records serait préjudiciable. Ashley Burchett joue avec les effets, étire la courbe musicale afin de la rendre la plus instable possible. Construit par un véritable architecte sonore, cet album est exceptionnel. Que dire des quelques perles mentales dont il nous fait part. Brutal et mystifiant à la fois, il valait bien 13 ans d’attente !
1 : JAMES HOLDEN – The Inheritors [Border Community]
Le chef d’oeuvre de l’année en musiques électroniques. Holden vient de réussir un sacré coup, pas le premier du moins. The Last Resort de Trentemøller fut considéré comme l’un des albums de la décennie précédente, et bien The Inheritors est très bien partie pour en faire partie lors de cette décennie. Un opus qui dépasse les frontières de l’électronique en réalité. Il n’y a pas besoin de trop en dire, les morceaux s’admirent les uns après les autres. La féérie de Border Community en somme.
Mention spéciale :
Je citerai l’inclassable, c’est à dire Drone Logic de Daniel Avery. L’anglais a sorti un album qui fera date et qui se classe dans la plupart des tops 5 de la planète. Ce qui va entraîner l’appel des festivals (on dit festivaux non?) printaniers et estivaux. Que cela plaise ou non. Lors de la première écoute, on sent une certaine magie opérer en se disant que ça va être l’album de l’année, mais finalement non. Pas un album pour les énervés du son.
LIVES / DJ :
10 : BORIS BREJCHA @ Panoramas Festival
Le monstre Boris nous a étalé toute son artillerie lors de son passage à Morlaix. Doux comme un agneau, il se transforme en tueur lorsqu’il monte sur scène.
9 : BRNS @ Partout où ils sont passés
Le seul groupe rock pop que je citerai. Les Bruxellois mettent le feu partout où ils jouent. J’avais oublié de les mentionner lors du dernier exercice, c’est chose faite après les avoir rencontré en avril dernier. Des mecs supers, des Belges quoi !
8 : POLAR INERTIA live @ Get Horses – Nantes
Les deux qui grandissent sans faire de bruit. Adeptes d’une techno brute de décoffrage entre Avian et Semantica, ils n’en finissent plus de faire monter la pression avec leurs grosses nappes ravageuses. De plus ce sont des français, comme quoi la scène nationale va plutôt bien.
7 : TOM DICICCO @ Midi deux – Rennes
La valeur montante de la scène anglaise depuis 2 – 3 ans. Ayant son propre label Inner Surface avec ses amis AnD, il fut la tête d’affiche de La Cinquième de Midi Deux. Une soirée où il ne s’est pas retenu de jouer Techno. A seulement 25 ans, il a tout l’avenir devant lui.
6 : DEETRON @ Club Silo – Bruxelles
C’est avec l’ami Sylvain que nous sommes allés voir Deetron exercer sur 3 platines. Quel maîtrise incroyable, que ce soit sur cd ou vinyle, techniquement c’est très fort. Sa sélection est aussi intéressante.
5 : FUNCTION live @ Rex club – Paris
La release party au Rex de son album fut un régal pour les oreilles. 3 heures de set, dont la première heure en live. Des edits à l’infini par la suite, usant des potards de sa TR 909. De la techno qui fait plaisir à entendre bien qu’une prise de risque supplémentaire aurait pimenté la soirée.
4 : BEN KLOCK @ Keriolet – Concarneau & Chabada – Angers
Le maître frappe à chaque fois. L’homme qui a la plus grande collection personnelle de-t-shirt noirs et gris nous met des claques plus grandes les unes que les autres. Berghain style !
3 : KINK live @ Astropolis
Quelle énergie délivrée par Kink en live ! Impressionnant de faciliter quant à la maîtrise de ses machines. Il joue avec son public, s’amuse comme un enfant lorsqu’il est sur scène. Le manoir de Keroual se souvient encore de son passage. C’est LE Master At Work !
2 : JOHN HECKLE live @ Cultures electroni[k]
J’ai toujours été fasciné par les lives réalisés uniquement à l’aide de machines analogique. Celui ci restera marquant, tant John Heckle manipule excellement ses instruments. Un concentré d’acid et de techno, dupliqué de mélodies complètement barrées. Le combo parfait.
1 : BEN UFO
Il ne produit pas mais il est tourne partout dans le monde. Qui a dit qu’il fallait sortir des morceaux pour pouvoir être connu ? C’est une exception certes, mais il est tout de même le co-fondateur du label Hessle Audio avec Pearson Sound et Pangaea. Capable de passer d’un morceau techno a un morceau jazzy, puis de jouer du Reggae et enchaîner sur de la Jungle (ce qui est tout de même logique). Sa capacité à jouer plusieurs styles en fait un des DJ les plus renommé sur notre bonne vieille planète. Il faut noter que l’ami Ben est tous les jeudi soir sur Rinse FM. Écoutez-le, vous saurez à quelle point il sait se diversifier.
Thibaut Bazylak