Vertiges et acouphènes, la maladie de Ménière

Publié le 05 janvier 2014 par Harmonic777888 @phbarraque

La maladie de Ménière se caractérise par une affection de l’oreille interne dans laquelle le liquide augmente en quantité et en pression. Cette affection entraîne des vertiges très invalidants pouvant durer de vingt minutes à plusieurs heures, accompagnés, selon les cas, d’acouphènes, de perte auditive intermittente, d’hyperacousie (notamment dans les basses fréquences), de sensations d’oreille bouchée, de nausées et de vomissements, de perte d’équilibre, de chute subite.

Ces symptômes provoquent souvent chez les personnes atteintes de la prostration, de la panique, car chaque mouvement aggrave les vertiges. De plus, un état d’anxiété s’installe chez les patients car ces troubles peuvent se déclencher inopinément avec des alternances de crises et de périodes de rémission.

A l’examen clinique, on constate que le malade est pâle, transpire beaucoup, est parfois déshydraté, manifeste de la détresse et de l’abattement, car il vit ses vertiges comme une perte d’enracinement et de ses repères spatio-temporels. Il fait l’expérience douloureuse et déstabilisante que « la terre l’abandonne » et qu’il est seul sur « un manège devenu fou ».

Le diagnostic est en général affiné par des tests audiométriques réalisés chez un ORL mettant en évidence un déficit dans les basses fréquences et une diminution de la perception du langage parlé. L’utilisation du diapason confirme en général les résultats de l’audiométrie.

On connait mal les causes de cette maladie bien qu’on s’oriente aujourd’hui sur une compression intracrânienne d’un nerf lié à l’équilibre par un vaisseau sanguin. La théorie la plus courante s’orientait jusque-là sur une réaction de l’oreille interne à une lésion provoquée, selon les cas, par une réduction de la pression de l’oreille interne, un neurinome de l’acoustique, un problème vasculaire, des troubles endocriniens, une infection virale (labyrinthite), une allergie ou un trouble métabolique des lipides.

A ne pas négliger, on rencontre parfois ce type de vertiges dans des pathologies aussi diverses que les maladies sexuellement transmissibles (syphilis) ou la SEP (sclérose en plaques). Plus courants et donc plus faciles à traiter, certains vertiges sont la conséquence d’une mauvaise attitude posturologique entraînant des blocages vertébraux.

Il faut également tenir compte des facteurs à risque de la maladie de Ménière qu’on diagnostique davantage chez des individus de race blanche, selon des sources médicales. Le stress, l’allergie, la consommation élevée de glutamate et de sel et surtout l’exposition au bruit, les favorisent.

Alors que faire ? Il faut d’abord adopter un mode de vie sain et naturel en particulier au niveau de l’alimentation (sevrage en sel, en glutamate, en gluten et en lactose, en sucre, en soda, en nourritures industrielles, en substances addictives). Limitez l’utilisation des téléphones portables, des tablettes et des ordinateurs. Supprimez impérativement chez vous toutes les sources de champs électromagnétiques, notamment dans votre chambre qui doit rester un lieu neutre.

Mais aussi, allez voir un dentiste holistique pour déposer vos amalgames dentaires (intoxication aux métaux lourds). Vérifiez également votre vue chez un ophtalmologiste. Si vous souffrez du dos, un scanner s’impose. Pratiquez un sport, du yoga ou de la méditation. Si nécessaire, entreprenez une rééducation vestibulaire ou des soins ostéopathiques. L’apport de l’acupuncture et de la sophrologie pacifieront le terrain anxiogène.

Pour les acouphènes et l’hyperacousie, munissez-vous d’un bon casque et écoutez une heure par jour au minimum un CD de thérapie sonore (www.stop-acouphenes.fr) sur une période de six mois. Enfin, faites tester régulièrement votre audition (Audioscan) et évitez l’exposition intensive au bruit et à la musique trop forte.

C’est à ce prix que vous vous réconcilierez avec la terre et que vous retrouverez votre équilibre intérieur.

Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie

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