LA PIERRE ET LE SABRE - Eiji Yoshikawa
Tout en achevant de disposer dans un vase d'Iga une unique pivoine, Sekishüai demanda à Ostü : - Qu'en pensez-vous ? Mon arrangement floral est-il vivant ? Debout derrière lui, elle dit : - Vous devez avoir étudié cela à fond... - J'emploie avec les fleurs la même méthode qu'avec le sabre... Tout est une question d'esprit. Otsü estimait que cet austère vieillard lui avait appris bien des choses qu'elle avait besoin de savoir ; or, puisque tout avait commencé par une rencontre fortuite sur la grand-route, elle se jugeait fort chanceuse; " Je vous enseignerai la cérémonie du thé" disait-il. Ou bien : " Composez-vous des poèmes japonais ?. En retour, elle faisait pour lui de petites choses aux-quelles personne d'autre ne pensait. Par exemple, il fut enchanté lorsqu'elle lui confectionna un petit bonnet de tissu comme en portaient les maîtres du thé. Il le gardait la plupart du temps sur le crâne, et le chérissait comme si nulle parti il n'eût rien existé de plus beau...La Pierre et le Sabre est le nom du premier tome du roman japonais de Yoshikawa Eiji, relatant d'une façon largement romancée la vie du célèbre samouraï "Miyamoto Musashi. Tiré à plus de cent vingt millions d'exemplaires, "La pierre et le Sabre, est plus qu'un grand roman d'aventures. Il donne en outre un aperçu sur l'histoire japonaise, et sur l'image idéalisée que se font d'eux-mêmes les Japonais contemporains." Edwin O. Resichaueur Myamoto Musashi au court de sa vie défia et anéantit à lui seul la totalité de l'école d'escrime Yoshiyoka, en se battant contre 60 combattants. C'est là qu'il pratiqua pour la première fois, sans s'en rendre compte, sa technique si célèbre des deux sabres, qu'il développa ensuite. Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13avril1612 contre l'autre plus grand escrimeur du Japon, Kojirō Sasaki, qu'il vainquit sur l'île de Funa probablement grâce à un long bokken, qui aurait été taillé dans une rame du bateau qui l'y avait amené...] ...