L'exposition du Louvre-Lens, centrée sur Cerveteri, se déroule de façon chronologique une fois passée l'introduction sur la redécouverte des objets de la ville. Dès cette première vitrine, j'ai eu quelques inquiétudes : les gens ne lisent vraiment pas les cartels et imaginent alors que les étrusques produisent la même céramique que les grecs. Et plus loin, il est dommage que les dates ne soient indiquées que dans les titres de sections et non sur les cartes géographiques : cela ne favorise pas le repérage. Ensuite, les objets archéologiques introduisent à chaque période de la cité, des premières urnes cinéraires à l’orfèvrerie orientalisante en passant par les antéfixes, les vases (il y a le cratère d'Aristonothos !), les sarcophages, etc. Il y a des objets magnifiques, notamment le sarcophage des époux, récemment restauré et beaucoup mieux exposé à Lens qu'à Paris (le département étrusque m'a toujours paru mal éclairé). Le propos est intéressant, il s'appuie sur des découvertes récentes et est illustré par des films qui permettent de pénétrer au cœur des tombes. Cependant, j'ai entendu tellement d'atrocités qu'il me semble que ce propos n'est pas suffisamment explicite et compréhensible : non, il n'y a pas de momie dans les sarcophages étrusques, non, un antéfixe et un acrotère ce n'est pas la même chose, ...
C'est un exercice déjà réalisé par plusieurs journaux que de comparer les mérites respectifs des deux expos sur les étrusques au musée Maillol et au Louvre Lens. Si la première tente d'embrasser toute une civilisation, l'autre se concentre sur la cité de Cerveteri.
Exposition thématique, celle du musée Maillol aborde selon les salles des notions essentielles pour appréhender cette civilisation méconnue du grand public : l'architecture, la langue, la religion, la création artisanale, le banquet, etc. Les œuvres présentées ne sont pas très nombreuses mais elles sont de qualité. Notons ainsi les restitutions de la tombe du navire ou la magnifique plaque ornementale de Palestrina. Les objets proviennent essentiellement de musées italiens, parmi lesquels le musée étrusque du Vatican, le musée archéologique de Florence ou de Milan, la villa Giulia... Si les cartels ne sont pas très bavards, les textes introductifs tentent de transmettre une information accessible et utile au visiteur. Il manque certes un ancrage chronologique mais celui-ci est donné via un feuillet (encore faudrait-il que les visiteurs le prennent et le lisent) relativement détaillé.
A retenir : quelques œuvres d'orfèvrerie exceptionnelles, un propos didactique parfois simpliste mais accessible, un panorama des grands sujets de l'art et de la civilisation étrusque.
L'exposition du Louvre-Lens, centrée sur Cerveteri, se déroule de façon chronologique une fois passée l'introduction sur la redécouverte des objets de la ville. Dès cette première vitrine, j'ai eu quelques inquiétudes : les gens ne lisent vraiment pas les cartels et imaginent alors que les étrusques produisent la même céramique que les grecs. Et plus loin, il est dommage que les dates ne soient indiquées que dans les titres de sections et non sur les cartes géographiques : cela ne favorise pas le repérage. Ensuite, les objets archéologiques introduisent à chaque période de la cité, des premières urnes cinéraires à l’orfèvrerie orientalisante en passant par les antéfixes, les vases (il y a le cratère d'Aristonothos !), les sarcophages, etc. Il y a des objets magnifiques, notamment le sarcophage des époux, récemment restauré et beaucoup mieux exposé à Lens qu'à Paris (le département étrusque m'a toujours paru mal éclairé). Le propos est intéressant, il s'appuie sur des découvertes récentes et est illustré par des films qui permettent de pénétrer au cœur des tombes. Cependant, j'ai entendu tellement d'atrocités qu'il me semble que ce propos n'est pas suffisamment explicite et compréhensible : non, il n'y a pas de momie dans les sarcophages étrusques, non, un antéfixe et un acrotère ce n'est pas la même chose, ...
Contrairement à celle de Paris, celle de Lens ne cherche absolument pas à être accessible au grand public. Et ce sera là mon principal reproche : c'est tout de même dommage pour un musée qui se veut le plus démocratique possible.
L'exposition du Louvre-Lens, centrée sur Cerveteri, se déroule de façon chronologique une fois passée l'introduction sur la redécouverte des objets de la ville. Dès cette première vitrine, j'ai eu quelques inquiétudes : les gens ne lisent vraiment pas les cartels et imaginent alors que les étrusques produisent la même céramique que les grecs. Et plus loin, il est dommage que les dates ne soient indiquées que dans les titres de sections et non sur les cartes géographiques : cela ne favorise pas le repérage. Ensuite, les objets archéologiques introduisent à chaque période de la cité, des premières urnes cinéraires à l’orfèvrerie orientalisante en passant par les antéfixes, les vases (il y a le cratère d'Aristonothos !), les sarcophages, etc. Il y a des objets magnifiques, notamment le sarcophage des époux, récemment restauré et beaucoup mieux exposé à Lens qu'à Paris (le département étrusque m'a toujours paru mal éclairé). Le propos est intéressant, il s'appuie sur des découvertes récentes et est illustré par des films qui permettent de pénétrer au cœur des tombes. Cependant, j'ai entendu tellement d'atrocités qu'il me semble que ce propos n'est pas suffisamment explicite et compréhensible : non, il n'y a pas de momie dans les sarcophages étrusques, non, un antéfixe et un acrotère ce n'est pas la même chose, ...