Le pacte économique et social de croissance soumis au Premier ministre

Publié le 05 janvier 2014 par Ouadayazid1
Par Badiâa Amarni


C’est hier que le document final du groupe de travail chargé d’élaborer un pacte économique et social de croissance a été transmis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en application des décisions de la dernière tripartite. C’est ce qu’avait indiqué, dimanche dernier à Alger, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès précisant qu’«il sera procédé par la suite, avec le Premier ministre, à la signature de ce pacte». Toujours selon lui, ce pacte est un cadre de concertation et de discussion qui prévoit la mise en place d’un comité national de suivi qui sera «certainement présidé par M. Sellal». Et d’ajouter qu’«un bilan sera élaboré, annuellement, pour évaluer les travaux de ce comité».

Ces précisions ont été données par M. Benyounès à l’occasion de la réunion-débat qui a regroupé le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, et les présidents et représentants des organisations patronales.

Rappelons que cinq groupes de travail, chargés d’identifier les dispositions susceptibles d’encourager le développement de l’entreprise nationale, ont été mis en place à l’issue de cette tripartite.

Le premier groupe, composé des trois partenaires (gouvernement, patronat, Ugta) et d’experts, a pour mission de concevoir la stratégie de développement économique et social qui cadre avec la politique du gouvernement tout en se basant sur l’efficacité économique et l’équité sociale.

Lors du débat, M. Mohamed Bacha, directeur général de la veille stratégique, des études économiques et des statistiques au ministère et coordonnateur du groupe de travail, a expliqué que le pacte économique et social de 2006 a constitué une base de travail pour ce nouveau pacte. M. Sidi Saïd a, pour sa part, relevé «une nette amélioration et une maturation» dans la formulation des propositions communes, préconisant d’intituler ce document «Le pacte national économique et social de croissance». Il fera remarquer également que les pouvoirs publics ont consacré près de 2 000 milliards de dinars à l’entreprise algérienne dans l’objectif «de promouvoir la production nationale, considérée comme levier de l’emploi et de la croissance dans ce pacte».

De son côté, M. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), a appelé les pouvoirs publics au développement de zones industrielles en impliquant les opérateurs privés.

Il relèvera l’insuffisance du nombre retenu actuellement, 49 sur une surface totale de 10 000 hectares, qui selon lui «ne représente dans d’autres pays que la superficie d’une seule zone».

M. Benyounès a fait la promesse de prendre en compte les propositions formulées par les présidents et représentants d’organisations patronales. Et d’affirmer enfin que «le comité de suivi se réunira tous les trois mois pour apporter les correctifs nécessaires».

B. A./APS