Oups, je crois que j’ai fait un faux départ.

birdies by miss Capricho on Flickr

J’ai une épine dans le pied qui m’empêche d’avancer et croyez-moi, je suis bien contrariée de commencer l’année par un billet qui s’annonce aussi maussade. Quoi que. J’ai besoin d’un exutoire. Ça ira sans doute mieux une fois que je me serai débarrassée ici de ce qui me contrarie ces jours-ci.

J’essaie de me raisonner, de garder à l’esprit des pensées positives ; mais comme d’hab, ma cervelle n’a guère d’emprise sur mes ressentis.

Je vais bien, tout va bien… Sauf que je me remets à grincer des dents et que je n’ai fini par trouver le sommeil que vers 5 heures ce matin. Aucune envie que les insomnies s’installent de nouveau, ni d’avoir toute la journée un mal de chien aux mâchoires à force de bruxisme.

Je vais bien. Tellement mieux. Un toit de plus en plus sympa, un travail avec plein de bon côtés, des amis adorables ♥ et même assez d’argent pour m’offrir un aspi sans sac (Tornado, pas DYSON, faut pas exagérer non plus) et projeter l’acquisition d’un portable de rechange et d’un bracelet Pandora d’ici quelques temps… Et cerise sur le cup-cake, grosso modo, je suis aussi en bonne santé ! Et je sais à quel point c’est vital d’être en bonne santé…

Alors de quoi est-ce que je me plains comme ça ? Pourquoi est-ce que j’ai de telles vagues de ras-le-bol de tout ?

Simplissime réponse : je me sens trop seule et totalement incapable d’y remédier.

Seule, seule, seule et autant je le vis bien la plupart du temps, autant il y a des moments où ça me pèse terriblement. Par exemple là, en ce début d’année où beaucoup de monde s’amuse plus ou moins sérieusement à dresser le bilan de l’année écouler et à prendre de nouvelles résolutions (voire de non-résolutions). Quand à mon tour je regarde mon petit nombril, je suis bien obligée de me rendre à l’évidence. Je suis seule et ça m’ennuie. Ça m’ennuie d’autant plus que c’est une situation qui dure et qui semble vouloir durer encore longtemps.

L’année 2012 s’est montrée plus que moyenne mais 2013 a été particulièrement catastrophique voire m****ique ! Mais là je fais hyper méga fort en commençant par un joli râteau à peine la première semaine de 2014 d’entamée !

Repousser quelqu’un qui ne nous plait pas, ce n’est déjà pas très plaisant, mais être à son tour repoussée c’est encore moins agréable. Dans ces cas là, je gribouille des âneries assez pathétiques et ras la moquette…

Et oui : "nullissime". Voilà comment je me sens dans ces moments là. C’est le 1er mot qui me vient quasi immédiatement en tête.  Je me sens nulle de chez nulle quand je constate le néant absolu de ma vie sentimentale. Et quand je pense au fait que je ne suis plus toute jeune (là n’est pas le souci) et que je n’ai pas eu d’enfant je me sens encore plus minable. J’ai l’impression d’être une inadaptée sociale et je n’arrive plus tout à apprécier ce qu’il y a de bon dans ma vie ni à me reconnaître la plus petite qualité humaine.

Quand je pense à mon célibat et à ses raisons je finis toujours par me dire que la seule explication possible et logique est que je suis d’une nullité crasse. Hum. Pas joli-joli, je vous avais prévenus ! En fait j’ai une confiance en moi plus que relative et qui s’effondre ultra vite. Hop un petit rejet et il n’y a "plus personne", un petit échec et hop je n’ai qu’une envie : me cacher au fond d’un trou (ou plutôt sous ma couette) et disparaître hors de la vue du monde entier.

C’est bête (ou regrettable plus exactement), mais il devient parfois difficile de s’aimer quand on ne se sent pas aimée en retour (indépendamment de l’amitié). J’ai donc un petit coup de mou et de démotivation en ce début d’année. Une certaine lassitude et tout un tas de réflexions qui tournent en rond et commencent très souvent par de vilains "à quoi bon ?".

Me ressaisir, rebondir, reprendre pied et retrouver le sourire et ma bonne humeur. Si je devais n’avoir qu’une seule résolution pour cette année, ce serait de tout faire (tout mon possible) pour être heureuse et me sentir bien, c’est là le plus important… On souhaite tous être heureux, non ?

Après je ne sais pas toujours comment m’y prendre, mais je vais au moins tâcher de cultiver les petits plaisirs qui me font du bien.

PS pour moi-même : essayer de remplacer le raisonnement "si je ne plais pas à ce garçon qui me plait, c’est que je suis nulle" par celui-ci "si je ne lui plais pas, c’est que nous ne sommes faits être ensemble", nettement moins tristou.