Il faut l'entendre et le lire pour le croire : une ministre socialiste en exercice critiquant une photo d'une candidate qui discute avec des SDF. Carlotti ferait mieux de s'occuper de son boulot, qui est de trouver entre autres des solutions pour les sans-abri. Et au passage, puisque la gauche parisienne ricane, il faudrait peut-être se souvenir que le maire actuel, à Paris, est socialiste. A leur place, je ne la ramènerais pas. On voit la coalition de haineux de tout horizon : la dissidence déçue faute de soupe, la gauche dépourvue d'os à ronger, et la rancune tenace des fachos du FN, toujours à l'affût d'un mauvais coup contre une femme qui ne fait aucune concession quand il s'agit d'eux.
Le réveil de la chienlit qui n'a rien à dire ni à proposer. Ce n'est pas minable, c'est minablissime (pardon aux puristes pour le néologisme). NKM fait bien de ne pas trop réagir aux saloperies de toutes sortes qui essaient de la salir, blagues sexistes et salaces en tête. Il suffit de considérer la condescendance de ses opposants pour être écœuré. Je l'ai déjà écrit, je n'aime guère les barons UMP de Paris, mais le déferlement de haine auquel j'assiste contre NKM chaque fois qu'elle ouvre la bouche à propos de Paris me la rend éminemment sympathique d'autant que ses propositions ne sont pas inintéressantes.
Mais les Parisiens ne sont pas stupides. Ils n'oublieront pas, et je gage que ce déferlement de rage furieuse contre cette jeune femme se retournera contre leurs auteurs. J'espère que la gauche, le FN et les dissidents vont continuer dans le même sens : électoralement, Nathalie Kosciuzko-Morizet capitalisera et elle aura au moins gagné la bataille de la dignité.