Parenthood // Saison 5. Episode 11. Promises.
Cet épisode de Parenthood avait quelque chose de particulièrement bouleversant. En tout cas, je n’ai rien à redire, le tout fonctionne terriblement bien et en plus de ça délivre
aussi pour le téléspectateur une sacrée dose d’émotions. Il y a l’histoire de Julia, développée depuis le début de la saison que je trouve particulièrement touchante, cette femme qui était en
train de tomber amoureux d’un autre homme, Ed, tout simplement car elle se sentait seule chez elle, avec Joel. Ce dernier avait repris son boulot alors que Julia avait voulu prendre du temps pour
elle afin de s’occuper de ses enfants. C’était une belle idée d’ailleurs et qui a toujours servi les deux personnages et ce couple malheureusement maudit. Je ne sais pas comment
Parenthood compte faire évoluer cette histoire et surtout comment ils peuvent aller de l’avant mais cet épisode fait quelque chose de beau. Cela commence par une scène entre Adam
et Julia. La soeur qui demande des conseils à son frère car elle ne sait plus du tout comment gérer tout ça et puis il y a la scène dans la cour de récréation à la fin de l’épisode, elle aussi
bouleversante à souhait.
Cet épisode était l’occasion de voir Erika Christensen sous un jour nouveau. Elle pourrait, si elle continue sur cette lancée, faire partie de mes actrices préférées de l’année
2014. Car le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle commence très bien l’année à mes yeux. Mais au-delà de la place qu’elle prend dans cet épisode et de l’intérêt que j’ai pour cette histoire,
c’est quelque chose de vrai que j’ai vu à l’écran. Disons que cela sonnait terriblement vrai. J’avais envie de croire à cette histoire qui s’effrite, qui part en lambeaux, etc. La série met donc
plus ou moins en pause la plupart de ses personnages pour se concentrer d’avantage sur Julia. Elle n’avait jamais eu l’occasion d’être aussi présente dans un épisode de
Parenthood depuis un sacré bout de temps et je dois avouer que c’est une bonne chose. J’aime beaucoup Julia ne vous méprenez pas mais je trouve que justement, utiliser
judicieusement les personnages et ne pas trop en faire autour d’eux permet de les révéler sous un jour nouveau par la suite. Contrairement à Sarah par exemple dont on semble déjà avoir tout vu et
tout entendu.
Mais j’ai envie de revenir sur Julia et Joel qui forment l’un des couples les plus mignons que je connaisse en télévision. Je sais que je ne dis pas souvent mon amour pour ce jeune couple mais je trouve qu’ils font la paire. Ce que je trouve dommage dans cette histoire qui prépare plus ou moins leur rupture c’est que l’on ne tente pas forcément de changer la direction des choses et du coup, le téléspectateur qui n’a pas envie de les voir se séparer doit se préparer au pire. J’avais envie de croire que cette tempête allait être digérée et oubliée mais non. Ce n’est pas tant le téléspectateur qui parle mais plutôt l’homme qui a un coeur et qui aime les couples qui s’aiment (et dans ce cas-ci se pardonne). Etrangement, moi qui avait du mal avec Ed au début de la série, je commence à entrevoir dans cette histoire l’une des plus belles choses que Parenthood ait pu faire mais aussi l’une des plus terribles. La série n’a jamais géré la rupture sous cet angle là (il y avait bien eu Camille et Zeek mais c’était différent et surtout pas aussi bon). Julia et Joel incarnent le mari et la femme parfaite. Vous savez, ceux que l’on voit sur les photos de démo chez Apple.
Mais j’ai aussi l’impression que leur couple se prépare à cette dissolution depuis les débuts de la série. Quand je remonte le temps dans ma tête, je revois plus ou moins toutes les étapes par lesquelles la série est passée avec ces deux personnages. Cette tentative d’avoir un enfant pour se rappeler qu’ils s’aiment, une tentative plus ou moins ratée. Et puis cette adoption qui va déchiré un couple qui avait besoin d’être heureux jusqu’à ce que cela conduise Julia a changer de vie et à devenir mère au foyer. Sauf que ce n’est pas ce qu’elle veut devenir, elle veut aussi rester la femme forte qu’elle a toujours été dans ce foyer. Joel de son côté a dû reprendre le boulot pour sa femme. Mais ce qui rend cette histoire aussi fascinante c’est le fait que le téléspectateur ne se rend compte que maintenant de ce que Parenthood a préparée depuis pas mal d’années maintenant. Car un mariage ne se dissous pas comme ça, surtout un mariage aussi solide en apparence que celui de Julia et Joel.
Dans tout cela il y a également Zeek qui se rend compte que sa femme lui manque mais qui n’ose pas lui dire alors que cette dernière s’amuse en Italie et a de ce fait prolonger son voyage d’une semaine. Bien que Parenthood aille presque trop loin (notamment avec Ed bourré et Joel lui rentrant dedans comme dans du lard), le tout était tellement bien fait que cet épisode, malgré ses intrigues ronronnantes annexes (notamment l’horrible histoire de Drew qui commence sérieusement à me casser les pieds - surtout quand on passe de la super petite amie à la petite amie profiteuse -). Cette année, Parenthood a développé diverses intrigues et je me rends compte que les intrigues ne deviennent bonnes qu’après quelques épisodes. Ou alors on ne se rend pas forcément compte de l’importance de ce qui se passe précédemment et du coup on est surpris uniquement qu’après. Drew deviendra peut-être un personnage intéressant cette année. Mais ce n’est pas demain la veille.
Note : 10/10. En bref, même si cet épisode était bourré d’intrigues annexes dont on se moque plus ou moins, l’histoire de Joel et Julia est bouleversante ce qui explique la beauté de cette note.