de John Godey
L'animal dresse sa tête étroite et aplatie. Entre l'homme et le serpent, on jurerait une hypnose réciproque. Tout en continuant à fixer l'homme de ses yeux brillants, le serpent se met à balancer la tête de plus en plus haut au-dessus du gazon. Une langue noire et fourchue jaillit régulièrement de sa gueule. Soudain, l'homme brandit un pistolet et le déplace vers la droite ; la tête du serpent se balance pour le suivre. L'homme ramène le pistolet vers la gauche ; la tête du serpent imite encore une fois son mouvement.
Le drame va éclater un soir d'été dans Central Park à New York. Qui a tué ? Et qui tuera encore ? Jamais jusqu'à ce jour, la police newyorkaise n'avait pris en chasse un assassin d'une longueur hors-tout de trois mètres cinquante. Ce genre de criminels ne court pas les rues. Dommage ! Les serpents ont beaucoup d'humour.
Éditions LA TABLE RONDE