De précédentes études ont montré une relation entre une durée de sommeil plus courte et des taux plus élevés d’événement cardiovasculaire. Ainsi, l’étude présentée au Congrès Sleep 2012 qui suggérait qu’un manque chronique de sommeil se suffit comme précurseur de risque élevé d’AVC ou celle publiée dans la revue Hypertension qui associe un mauvais sommeil à un risque d’hypertension artérielle accru de 80% chez les hommes âgés. Cette nouvelle étude qui a porté sur des patients venant d’être diagnostiqués avec un syndrome coronarien aigu, confirme chez ce groupe à risque élevé, l’importance d’un sommeil récupérateur.
Le Dr Carmela Alcantara et ses collègues de la Columbia ont évalué, sur la base d’une échelle reconnue, le Pittsburgh Sleep Quality Index, le sommeil de 742 patients hospitalisés en raison d’un syndrome coronarien aigu.
Leur analyse constate que
· 51% dorment moins de 7 heures par nuit,
· les patients dormant moins de 7 heures par nuit dans le mois suivant leur hospitalisation ont de moins bons résultats de santé cardiovasculaire sur la première année de suivi :
· soit, un taux plus élevé (20,1%) de décès ou d’hospitalisation pour infarctus du myocarde ou angor instable à 1 an vs 14% pour les patients qui ont une durée de sommeil plus importante.
· L’augmentation du risque relatif en cas d’insuffisance de sommeil dépasse ainsi les 50%, même après prise en compte des facteurs de confusion possibles (HR : 1,52 IC : 95% de 1,6 à 2,18).
Le sommeil, un facteur dont l’importance est démontrée pour l’équilibre mental comme physique, dont métabolique, est donc un facteur à considérer comme critique en cas d’antécédent de maladie coronarienne.
Source: International Journal of Cardiology 23 December 2013 doi:10.1016/j.ijcard.2013.11.135The association of short sleep after acute coronary syndrome with recurrent cardiac events and mortality
SOMMEIL peu réparateur? Risque élevé d’hypertension! -