Turquie qui s'éloigne de nous ou « nouvelle alliance » possible ?

Publié le 04 janvier 2014 par Jorge


La Turquie faisait peur à beaucoup de monde en Europe. Avec sa population nombreuse et croissante, dans l'UE, elle serait la première force dans le Parlement, etc.
Le refus de certains, dont Sarkozy, qui faisait même une fixation sur la chose, l'ont un temps éloigné de tout possible concubinage avec l'UE, alors qu'un long processus de possible mariage était en route depuis longtemps.
Puis, l'arrogance et, pendant un certain temps, ce qui semblait être un succès acquis de Monsieur Erdogan et de son parti l'AKP, ont rendu la chose maritale encore plus incertaine.
Maintenant, elle traverse une crise assez classique : les derniers arrivés peuvent enfin mettre la main sur le vrai pouvoir, l'économique et s'en servent plus que de raison et surtout plus que de droit.
Alors ? Quelle sortie pour les troubles actuels ?
Militaire une fois de plus ? Transition démocratique, tout à fait possible, accompagnée, peut être, d'un peu plus de séparation de la religion et de l'État ?
Si la dérive autoritaire de M. Erdogan met provisoirement un terme aux espoirs de voir un pays de confession islamique entrer dans le groupe de véritables démocraties, il n'est pas de fatalité qui empêche le peuple Turc de reprendre autrement son chemin vers ce qui était son grand espoir : prouver qu'il y a un espace réel pour une authentique démocratie, respectueuse des droits des personnes, sans renier leur croyance religieuse, mais en lui laissant sa place, qui n'est pas celle de l'arène et du pouvoir politique.
C'est toujours bon de parier sur l'intelligence d'un grand peuple, et la Turquie en est un. Souhaiter et espérer qu'il prenne au mieux son destin en main. Et pourquoi pas, sous une forme à continuer de chercher ensemble, avec l'Union Européenne.
Jorge