Pour faire un bon Giro, il faut de l'Italien, un bon cepage local: choisir un Di Luca 2007, mais un Cunego, un Simoni ou autre Salvoldelli des millesimes precedents fera l'affaire. On murmure qu'ils sont parfois un peu trafiques pour avoir un meilleur rendement. Evitez en tout cas les cepages etrangers trop puissants. L'Italien aime un Giro maison.
La derniere recette, proposee il y a une quinzaine de jours, suggere de relever ce plat avec du kazakh, de l'Astana precisement. A regarder de plus pres, c'est un coupage de crus americains, allemands et espagnols. Pour contourner la legislation de l'OMC, des hommes d'affaires kazakhs ont investi dans une societe immatriculee en Suisse, pour recycler de l'espagnol (Liberty Seguros) et reimporter un cepage californien qui a fait ses preuves, tout cela avec un maitre de chai belge (Bruyneel). Les dosages ont beaucoup varie: on a retrouve des traces de produits illicites surtout dans les cepages kazaks (le Vinokourov entre autres). Le Giro aura plutot un gout espagnol ou allemand. Les cuisiniers franais excluent absolument l'Astana de leur menu et il est interdit a l'importation.
Pour commencer, l'aperitif a ete americain. Un illustre inconnu (Vandevelde), d'une equipe de seconde zone (Slipstream), a pris le maillot rose dans le contre-la-montre par equipe. Battus les Italiens et les Astaniens, meme les Danois de la CSC! En revanche tout est normal pour les Fran: ils s'illustrent (entre eux) aux 4 jours de Dunkerque, mais ils ne risquent pas de relever le Giro: qui c'est qui est dernier du contre-la-montreaise des Jeux. Pas de chance!