Magazine Asie
A la suite de notre visite au Rock Bund Museum, nous sommes parties à la découverte du Shanghai Glass Museum. Je n'écris pas parties à la découverte en vain, c'est drôlement loin du centre. La carte trouvée sur le site web en minimisait l'éloignement, on pouvait emprunter 2 lignes de métro, j'ai opté pour la ligne 1. 10 arrêts de People's Square vers le nord et ce n'est pas tout. Sur la carte, j'ai vu un block, je sais marcher, je zappe les indications concernant les bus. Bien mal m'en a pris, 40 minutes de marche d'un bon pas, le long d'une route à grand trafic bordée de garages, un jour bien pollué, de quoi arriver au musée dans une humeur maussade.
Mais je ne suis pas rancunière, j'accepte de reconnaître que l'on n'a pas voulu intentionnellement me perdre dans le district de Baoshan et que l'on me reproche de ne pas avoir pris le bus ! J'accepte, car j'avais lu avant que ce musée figurait sur un site d'architecture et de design comme l'un des plus beaux musées du monde, rien que ça. J'ai déposé mon barda et ma mauvaise humeur dans un casier; nous étions prête pour la visite.
Le Shanghai Museum of Glass a ouvert ses portes en 2011, dans une ancienne usine verrière de 3250 m2. Soutenu par l'Etat chinois, il a été construit à l'initiative de Zhang Lin, directeur de la SGC Shanghai Glass Company Ltd, une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits d'arts de la table. Entièrement imaginé et conçu par le studio d’architecture allemand Logon Architecture en collaboration avec Coordination Asia. En effet, c'est une belle enveloppe. Je me demande toutefois si les architectes chinois n'en ont pas marre qu'on mandate tous ces étrangers pour des réalisations étourdissantes.
Les collections sont réparties en quatre sections : la première explique le matériau aux visiteurs, la seconde retrace l'histoire du verre en Chine, la troisième est dédiée à la place et à l'image du verre dans notre quotidien, et la quatrième est consacrée à l'art verrier contemporain, montrant des pièces de verriers chinois (Zhuang Xiaowei, Wang Qin, Luo Xiaoshu, Qing Lin...) et internationaux (Stanislav Libensky, Jaroslava Brychtova...). Autant le dire tout de suite, nous avons passé rapidement les sections une et deux. Je n'ai pas été fascinée par la troisième section non plus, mais il y avait des activités interactives qui nous ont amusées.
Par contre, de la dernière section, j'en reprends volontiers une tranche. Les travaux de verriers en général m'inspirent assez peu. Ça, c'était avant que je m'extasie devant ceux qui sont exposés dans ce musée. Tout à coup, je n'ai plus considéré le verre comme un liquide, mais comme un bloc de pierre qui joue avec les couleurs et la transparence. J'aimerais tellement voir un artiste travailler de telles pièces, couler et créer, attendre que le verre durcisse pour le liquéfier à nouveau, l'étirer, dompter la masse gluante, alors que je n'ai vu que des artisans qui mettent leur savoir-faire à viser la perfection d'un verre ou d'un vase. Je sais, je peux parfois ne pas être très gentille. Je ne sais pas non plus très bien décrire
A l'arrière du bâtiment se donnent des cours de soufflage de verre, voilà ce qui pourrait m'intéresser. Pour cela, il faut s'inscrire à l'avance. Je pourrais bien y retourner.
Adresse : Bldg 8, 685 Changjiang Xi Lu, près de Gangsi Lu, Boashan District, 宝山区长江西路685号, 近钢四路Web : en.shmog.org