Mobile paiement : black swan predictions 2014

Je suis un fan des black swan prédictions (popularisées par la Saxo Bank sous le vocable d'outrageous prediction, car elles évoquent des situations critiques, cette année Saxo Banque propose parmi ses black swans : la baisse de 40% du CAC 40, la récession en Allemagne, et la baisse du brent, etc). Pour ceux qui ne connaitraient pas, en fait pendant des siècles les scientifiques ont expliqué qu’il était impossible d’avoir des cygnes noirs et qu’ils étaient forcemment blancs.
Jusqu’au jour où en Australie les explorateurs sont tombés nez à nez avec des cygnes … noirs (merci à jean marc Daniel et stéphane Soumier de BFM pour leur chronique économique historique). Ce type de situation a été théorisé par Nassim Nicholas Taleb qui définit un événement de type « Black Swan » comme étant très improbable et possédant 3 caractéristiques : il est imprévisible, son impact est très important et la probabilité qu’il se produise est bien plus élevée que ce qui est annoncé par le consensus.
Constat : mes black swan de 2013 ne se sont pas produits, ce qui est statistiquement logique :). Aucune marque de paiement issue des pays émergents ne s'est imposée même si certaines sont désormais présentes sur plusieurs continents, les terminaux point de vente sont toujours là même si les tablettes et smartphones chez le commerçant gagnent du terrain, et les objets connectés se sont multipliés mais restent pour l'instant peu dépensiers.
Voici donc de nouveaux signes noirs pour 2014 : imprévisibles, forts impacts et probabilités faibles
1) Une région (Californie, Catalogne ou Ecosse, etc) fait sécession et choisit d'émettre une monnaie nationale de type bitcoin faute d'autre monnaie de réserve : bien sûr il n'est pas opportun d'émettre des billets et des pièces compte tenu de la volatilité de la nouvelle devise et toute la monnaie est de facto électronique, devenant ainsi le premier pays sans cash.
2) Les grandes compagnies aériennes internationales, profitant de la récente possibilité d'utiliser son mobile en avion, créent leur propre monnaie commune inspirée du bitcoin : le but étant d'alléger la pression fiscale, elles tablent notamment sur un mobile commerce du duty-free, via des pré-commandes plusieurs jours avant le vol, permettant d'augmenter les ventes.
3) Une erreur dans la formule chimique des billets en polymère (Canada, UK, etc) entraine leur usure prématurée en 48h d'utilisation : la banque centrale ne pouvant réagir en temps et en heure demande aux banques du pays concerné de généraliser la mobile money. 
4) A la faveur d'un hiver plus rude, une panne électrique géante touche un pays pendant plusieurs semaines, seuls les smartphones peuvent être rechargés par des moyens alternatifs, car consommant moins que les PC ou les systèmes de caisse : les réseaux mobiles continuent de fonctionner car les antennes sont alimentées en énergies renouvelables, ainsi que quelques DAB solaires. La mobile mobile money décolle.