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Retrouver Paris

Par Sukie

7 jours à Paris. Ce fut notre séjour le plus long depuis que nous avons définitivement quitté la capitale.  As usual les retrouvailles furent abruptes, mais au moment du départ, j’ai chialé dans le métro #momentdegrace.
Cette semaine-là, je me suis souvent révoltée devant ce Paris crade et beau à la fois. Se mêlaient l’émerveillement et l’affliction. Paris a toujours été pour moi l’oeil d’un cyclone émotionnel.

Depuis quelques mois, le mal du pays est devenu moins cinglant. J’arrive beaucoup mieux à cadrer mes envies – surtout culinaires (sauf la galette des rois en début d’année que je ne peux pas by passer; on en a rapporté une de chez Carrouf). En allant Nancy pour Noël, la tourte de ris de veau aux morilles m’a complètement bouleversée. Les spécialités lorraines, ca vous réchauffe un coeur nostalgique.

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Ce séjour a remué le couteau dans deux plaies béantes et qui ne se refermeront jamais à Londres. Preum’s, la diversité des films projetés à Paris. J’ai ragé de ne pas avoir eu le temps de satisfaire toutes mes envies:  The LunchboxTel père tel filsA Touch of Sin, Suzanne entre autres. C’est insensé d’avoir tous ces cinémas portée de main.

Sur le périf, j’ai vu le cinéma Etoile des Lilas qui avait fière allure. J’aimerais bien y aller à l’occasion.

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Y a qu’à voir ce qu’on a chez nous actuellement. Oh misère.

progcineuk

Le seul film qu’on ait finalement vu à Paris, c’est Casse-tête Chinois. Drôlement chouette, redondant mais chouette.
Sur Lovefilm la french touch se résume à un maigre catalogue dans lequel on peut retrouver notamment La Stratégie de la poussette et Hollywoo. Forcément, ca vous fait davantage apprécier le cinéma de Klapish. J’exagère un peu, on a vu Mademoiselle Chambon et revu Un conte de Noël qui relèvent le niveau. Hier sur Netflix, on s’est regardé Beautiful Lies (de Vraies Mensonges) avec Tautou. Voyez comme on devient moins exigent vis à vis du cinéma français en quittant le pays du 7e art.
Mes parents m’ont offert le dvd de L’Ecume des jours qui n’est toujours pas sorti ici et que j’ai donc regardé avec beaucoup de retard. Ce film est un joyeux bordel que j’ai aimé visiter.

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L’autre chose que l’on ne trouve pas à Londres, c’est le rayon mangas démentiel de la Fnac (ou d’ailleurs) dans lequel j’ai toujours aimé flâner. En passant par là, je me suis souvenue du retard cumulé ces derniers mois dans mes diverses collec’ de séries, contraintes à des vacances prolongées dans un box parisien. Les Gouttes de Dieu, Ikigami preavis et mort, Thermae Romae (que j’ai demandé pour mon anniv). J’avais également envie d’embarquer dans mes valoches tous les Taniguchi que je n’avais pas. Le fait est que que la japanisation du paysage culturel n’est pas réellement un phénomène marquant Outre-Manche. Mes collègues ne connaissent ni Les Chevaliers du Zodiaque, ni Olive et Tom, ce qui ne manqua pas de provoquer mon incrédulité. On a pas eu tous la chance d’avoir grandi devant le Club Dorothé.

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Les seul romans graphiques/BDs (8 bouteilles d’alcool nous ont plombés. Merci les cadeaux qui pèsent) qui ont traversé la Manche avec nous cette fois-ci, ce sont 2 volumes de XIII (pour lui) et les excellents A nous deux Paris et Paris le retour (pour moi) de J.P Nishi. Si vous ne connaissez pas, ruez vous dessus. Un Japonais expat’ raconte avec un humour détonant ses aventures truculentes dans la capitale.
J’ai ri devant ce portrait sans concession de Paris, de ses gens, de la vie peu banale à laquelle un expat’ (ne parlant pas francais) peut se heurter.

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A Paris, on a aussi bien bu et bien mangé. Je n’avais jamais été au China (50 rue de Charenton 75012 Paris) jusqu’à la semaine dernière, mais ayant goûté aux joies du Manhattan (Rye whiskey, vermouth rouge Carpano, Angostura Zeste d’orange) et du Bijou (Gin, Vermouth rouge Carpano, Chartreuse verte, Orange bitter) j’y retournerais bien volontiers étancher ma soif lors de ma prochaine escapade parisienne.

Etant donné que j’ai commencé ma tournée du bars cachés à Londres (post à venir), j’ai voulu en tenter aussi à Paris (mais ils sont encore trop peu nombreux). Je dévoile le secret si vous le gardez pour vous!
Dans la rue Sedaine, au numéro 5, allez voir ce qui se passe chez Da Vito qui ressemble à un restaurant italien ordinaire. Il parait que les pizzas y sont bonnes. Mais ce ne sont pas elles qui nous intéressent. Plutôt la porte du fond, qui, si on la pousse,  donne accès au Moonshiner, un bar cocktail fabuleux qui a sans doute déja fait le tour de Paname grâce à un bouche à oreille véloce. Un speakeasy bien sympa où j’ai siroté un bon vieux old fashioned le jour de mon anniversaire.

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Enfin, ce qui m’a plus plu lors de ce voyage, c’est de prendre le nouveau transilien pour aller chez mes parents. Qu’est ce qu’ils sont beaux ces bombardiers! On se croirait en boite de nuit toute la journée avec ces rames qui changent de couleurs.

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Bref, c’était mes vacances à Paris.


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