Xavier Darcos supprime des postes d’enseignants… et recrute des inspecteurs.
Arnaud Teulé, candidat dissident malheureux à la mairie de Neuilly-sur-Seine, vient d’être nommé par décret du Président de la République en date du 2 mai 2008, inspecteur de l’Académie de Paris, une nouvelle dont certains s’étaient déjà fait l’écho.
De même qu’à l’automne 2007, Brigitte Le Brethon, alors maire de Caen, avait pris la précaution de prétendre à un poste d’Inspecteur Général de l'Education Nationale. Bien lui en a pris au vu des résultats des élections municipales en général et à Caen à particulier. Et puisque, à lire le décret de nomination, la commission concernée avait rendu un avis favorable. En toute objectivité à n’en pas douter.
Il ne s’agit pas de discuter ici le bien fondé des suppressions de postes d’enseignants (il faudrait d’ailleurs plutôt parler de non-remplacement, de non-renouvellement ou même d’économies de postes). Mais plutôt de s’étonner des signaux négatifs que constituent ces nominations de la part d’un gouvernement qui se prétend le champion de la réforme et de la rupture.
Nouvelle gouvernance de façade, vieilles méthodes éprouvées en sous-main. Comme pour le bouclier fiscal, ce ne sont pas tant les sommes en jeu qui importent (même si un Inspecteur de l’Education Nationale, qu’il soit Général ou d’Académie, ne doit pas émarger au SMIC, cela reste une goutte d’eau à l’échelle du budget de l’Etat et surtout de son déficit) que le symbole qui ôte tout sens à la notion d’exemplarité, pourtant la vertu première en matière de réforme.
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