Philomena a reçu l'Osella du meilleur scénario à la Mostra de Venise en 2013, un gage de qualité pour ce film inspiré d'une histoire vraie, celle de Martin Sixsmith, l'auteur du roman Philomena : The True Story of a Mother and the Son She Had to Give Away.
L'histoire
Tombée enceinte alors qu'elle n'était qu'une adolescente, Philomena Lee est rejetée par sa famille, et envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués à son fils par les religieuses, elle travaille très dur à la blanchisserie. Comme d'autres mères adolescentes irlandaises,elle n'est autorisée à voir son enfant qu'une heure par jour. Un jour, sans même avoir été prévenue, Philomena se voit arracher ce dernier, adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver seule et sans faire de remous. Cinquante ans plus tard, sa fille persuade un journaliste en quête de sens de s'intéresser à cette histoire. Martin Sixmith se laisse convaincre et décide d'accompagner Philomena aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
Difficile de ne pas être touché par cette histoire vraie. D'autant plus que Judi Dench et Steeve Coogan y forment un duo improbable : une croyante un poil naïve qui se refuse à perdre ses illusions quant à l'église et la nature humaine et un journaliste mécréant qui a tendance à voir le mal partout. Le couple de personnages fonctionne comme sur des roulettes et offre une belle réflexion sur la religion, l'instinct et la raison ! Les deux acteurs sont excellents dans leur rôle et notamment Judi Dench, émouvante de sincérité et d'humanité. Son visage porte toute la souffrance et l'espoir de cette irlandaise, partie sur les traces de son fils. L'actrice a d'ailleurs été nommée pour le prix de la meilleure actrice dans un drame à la dernière cérémonie des Golden Awards.
Si le film possède grâce à ses acteurs et son propos de grandes qualités, il n'est malheureusement jamais transcendé. On attend que l'émotion monte crescendo, alors que la fin est justement un peu décevante, pas suffisamment percutante...