La tirade du loup et du lynx

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Le "Groupement pour la défense de la Faune vaudoise" est une association suisse dont vous ignorez sans doute l'existance. Peu visible, c'est cette association (d'éleveurs et de chasseurs, pas de surprise) qui avait annoncé en 2011 que des loups avaient été largué par hélicoptère sur la Gruyère en 2009.

Cette théorie qui revient dans tous les pays tel le monstre du Loch Ness, (ici le Loch Léman) fait l'objet d'un petit livre : "La tirade du loup et du lynx".

Après le "dossier retentissant sur le loup" de la "naturaliste" Lynda Brook, dont on n'entend plus parler et dont les "travaux" de compilation n'ont toujours été publiés dans aucune revue scientifique (vous m'excuserez de ne pas considérer la Fédération des Acteurs Ruraux ou Kairn comme des sources scientifiques), voici donc un autre brûlot lupophobe retentissant. Pouêt, pouêt !

Présentation de l’éditeur
"Depuis l’introduction massive, en Suisse, du loup et du lynx, le débat fait rage entre chasseurs et ceux qui se veulent les protecteurs de la nature. En attendant, ces «nouveaux prédateurs» font des ravages dans la faune autochtone.
Dans cet ouvrage original, le Groupement pour la défense de la Faune vaudoise (GDFV) fait le point sur ce problème écologique souvent mal compris — et dont les conséquences à long terme pourraient être irréversibles..."

Faut-il aller plus loin? Le ton est donné: des envahisseurs étrangers (surement porteur de la rage) ravagent la calme et paisible Confédération Helvétique et ses populations autochtones de banquiers.
"Le loup est-il une vache sacrée?

Pourquoi les chasseurs n’aiment-ils vraiment pas les lynx?

Qui se soucie du grand coq de bruyère?

Que veut l’administration fédérale et cantonale?

Pourquoi faut-il lire et diffuser ce livre?"


"Autant de questions brûlantes auxquelles La tirade du Loup et du Lynx répond avec élégance et précision. Et non sans humour!"

De l'humour, c'est déja ça! Or donc...

  1. La Suisse rétrécit
  2. Les suisses mettent à la disposition des bestes sauvages quoique zétrangères des territoires à ensauvager.
  3. Le territoire encore sauvage est en voie de diminution rapide
  4. "On pourrait réintroduire lions, hyènes, tigres, aurochs, buffles rhinocéros, éléphants".

Comment avons-nous pu vivre avant ces révélations majeures, je vous le demande? Mais qu'attendent Wildeurope et Rewildingeurope pour financer un projet de rewilding à la Suisse?

La Buvette vous présente un court extrait
La Préhistoire (NDLB: C'était le bon temps!)
« l’ours, le loup et le lynx ont disparu depuis longtemps de notre pays, en raison du rétrécissement des milieux disponibles. Si par la force des choses, l’étendue de la Suisse reste la même, les territoires mis à la disposition de la faune sauvage diminuent de jour en jour. La population humaine qui a doublé en un siècle, ainsi que l’extension des terrains voués à la construction ou à l’exploitation industrielle, font que le territoire encore sauvage est en voie de diminution rapide.
Aussi, lorsque l’Ordonnance d’application de la loi fédérale sur la chasse du 29 février 1988, le Conseil fédéral évoque à l’art. 8 OchP « la possibilité de lâcher des animaux qui faisaient partie autrefois de l’ensemble des espèces indigènes mais qu’on ne rencontre plus en Suisse » convient-il en priorité de se demander jusqu’à quelle période il faut remonter pour choisir les expèces à réintroduire ! Parce que, si on remonte suffisament en arrière, on pourrait réintroduire lions, hyènes, tigres, aurochs, buffles rhinocéros, éléphants.
A quoi les partisans de l’ours, du loup et du lynx répondent :
- Allons, soyez raisonnables, ne réintroduisons que les espèces qui étaient là il y a quelque centaines d’années seulement.
- D’accord, répondent leurs adversaires, mais alors ne convient-il pas pas à tout le moins de déterminer honnêtement ce qu’il y avait vraiment comme animaux aujourd’hui disparus ?
A notre point de vue, il ne suffit pas de soutenir faussement que le pays était « bourré » d’ours, de loups et de lynx. Commençons par le vérifier et n’oublions pas qu’à l’époque la population helvétique était moindre et que le territoire disponible pour la faune était bien plus vaste. Procédons à des recherches historiques sérieuses plutôt que de lancer des affirmations hystériques insoutenables ! Il y a quelques siècles, l’ours et le loup étaient rares chez nous. Ils n’apparaissaient qu’occasionnellement. Quand au lynx, il était inexistant, ou presque. »
La table des matières de "La tirade du loup et du lynx"

Les différents points de vue
1. La préhistoire
2. L’histoire
3. La biodiversité et le développement durable
4. Le point de vue juridique
5. La Convention de Berne
6. L’écologie
7. Les écologistes extrémistes
8. Le climat
9. L’opinion publique
10. L’antagonisme ville / campagne
11. Les médias
12. La régulation des espèces
13. L’économie
14. L’Office fédéral de l’environnement
15. La Suisse n’est pas un grand parc zoologique
16. La politique
17. La répression (dés)organisée
18. Les scientifiques vus par eux-mêmes
19. Les scientifiques vus par les autres
20. Le droit à l’information
21. La géographie
22. Le mythe de l’ours
23. Le mythe du lynx
24. Le mythe du loup
25. La peur du loup
26. La réalité des tétras
27. Le point de vue des chasseurs
Conclusion
Une chose est sûre, l’homme préhistorique et le crétin des Alpes n’ont pas disparus de Suisse. Il n’est pas nécessaire d’en réintroduire, ils « pulullent ». Cela nous fera des économies. Et s'il faut "procéder à des recherches historiques sérieuses", je propose de les confier à l'IPHB, ça nous fera des vacances.

La tirade du loup et du lynx est classé en 419.087 position dans le classement des meilleures ventes sur Amazon, quand même, alors si ce livre ne vous tente pas, tant pis pour vous, rabattez vous sur la recette de "feuilleté de loup au gruyère" accompagné d'une bouteille de blanc "Le loup dans la Bergerie" du Domain de l'Horus, ce sera parfait.

Une délicieuse bouteille (ach! je n'en ai plus) à boire à la santé du Groupement pour la défense de la faune vaudoise.

Attention, si vous en abusez, vous aussi vous serrez, comme la Suisse, « bourré »...

Allez salut, et encore une bonne annèye!