Prix Goncourt 2013
La fin de la première guerre mondiale est annoncée. Albert MAILLARD avec les autres soldats y croient peu, ils ont entendu ces paroles à plusieurs reprises sans qu’elles se concrétisent. Mais quand l’assaut de la cote 113 est donné, ils se disent que ça serait quand même dommage de perdre la vie maintenant, si près du but. Ils ne croient pas aussi bien dire. Albert MAILLARD, témoin de morts suspectes, a à peine le temps de réaliser qu’il se retrouve au fond d’un trou d’obus, incapable d’en sortir seul. Il va mourir dans la situation la plus idiote qui puisse exister. Mourir d’une balle encore, ça paraîtrait logique, voire un honneur patriotique, mais comme un rat, enseveli par les restes de terre d’une explosion à proximité, il ne l’avait pas imaginé. C’est pourtant le destin qui semble lui être voué. Alors qu’il prononce ce qui pourrait être ses derniers mots à sa bien-aimée : « Au revoir là-haut », la main d’un compagnon de guerre, Edouard PERICOURT pourrait bien sauver sa peau, mais à quel prix ?
Commencer l’année 2014 avec un coup de cœur littéraire, c'est de bon augure !
Le roman de Pierre LEMAITRE est absolument
M A G I S T R A L
Je vous explique !
- L’écriture est fluide, facile à lire,
- Le rythme est soutenu ; rédigé comme un roman policier, ce livre est ponctué de rebondissements à couper le souffle, je n’ai eu qu’une envie : tourner inlassablement les pages jusqu’à découvrir la fin si réussie !
- L’histoire est absolument époustouflante ; Pierre LEMAITRE nous fait vivre une épopée historique et familiale ; les aventures sont menées tambour battant construites sur des mensonges, des usurpations d’identité, des escroqueries… La grande Histoire y est longuement abordée avec son lot d’ignominie, l’écrivain y dénonce le scandale des exhumations militaires de 1922 ; Y sont également abordés l’après-guerre et l’impossibilité pour les gueules cassées à reprendre une vie normale à leur retour.
- Les émotions sont également bien présentes ; il y a certes la relation d’amitié indéfectible qui lie Albert à Edouard, relation on ne peut plus forte ; Mais plus encore, j’avoue avoir été profondément touchée par le ressentiment du père d’Edouard, un grand moment de cette lecture assurément.
Bref, et comme vous l’aurez déduit, je suis totalement en accord avec le choix du Jury du Goncourt !
A lire absolument !
Annie