Un petit regard pour l'année qui commence sur le Mozambique, juste à côté de cette Afrique du Sud, que Mandela a mis sous les projecteurs.
L'agriculture traditionnelle -peu productive- que pratique encore une grande proportion de la population est un peu (beaucoup) bousculée par des grandes entreprises ayant soif de terres « récupérables »
Une zone de 14,5 millions d'hectares dans le centre et nord de Mozambique est concernée par un projet conduit par des Brésiliens et des Japonais. Un projet qui verrait se développer des grandes cultures, soya par exemple, pouvant être exporté. Mais qui affecterait gravement les plus de 4 millions d'habitants de la zone, qui vivent d'une multi-production familiale, couvrant leurs besoins.
Des habitants qui n'ont aucune possibilité de s'adapter à cette « modernité » dans les délais d'un projet à grand volume de capital. Ce n'est pas seulement un changement de méthodes de culture agricole, mais un changement total de style de vie, c'est-à-dire, d'abandonner le leur pour.. pour quel autre à leur portée ?
Et pour nourrir qui ?
On est loin de l'investissement pour créer sur place des meilleures conditions économiques pour ceux qui y vivent.
Les vieux ne suivront pas, ne le pourront pas.
Et les jeunes, que deviendront-ils ? Des futurs migrants de la faim vers les mirages des pays développés...qui ne veulent pas d'eux ?
Jorge