Magazine Humeur
« Le monopôle Cubain de l'éducation partage de plus en plus d'espace avec des opérateurs privés »
Publié le 03 janvier 2014 par JorgeC'est l'en-tête de présentation de cette information, due à des étudiants en communication de l'Université de la Havane. Les « opérateurs privés » étant particulièrement des enseignants, officiellement hors poste - à titre personnel - et l'Église catholique.
Et l'enseignement porterait notablement sur la « réforme économique » et la « gestion des affaires »
L'origine de cette sorte « d'ouverture » est économique : difficulté pour trouver et former des éducateurs, mieux payés dans le secteur touristique ; recherche par des individuels d'un complément de rémunération (en principe, les enseignants dans le système officiel ne sont pas autorisés à donner des cours particuliers, sauf les retraités) ou valorisation d'une expérience.
Il est bien trop tôt pour tirer des conclusions d'une telle tendance, mais, sous les déclarations politiques habituelles, c'est la pression populaire qui se fait sentir devant une situation économique qui ne fait qu'empirer depuis la chute de l'URSS et qui ne semble pas avoir des possibilités solides de s'améliorer.
La dépendance économique envers le pétrole Vénézuélien pourrait être un autre facteur obligeant Cuba à de nouvelles « réorientations » pour maintenir le calme social dans l'île.
Ce sans doute la fin d'une époque - et peut-être d'un symbole - qui se profile, d'autant plus vite que Fidel Castro et son frère ont un âge avancé.
Les États-Unis et les très nombreux et très puissants cubains établis en Floride et ailleurs en Amérique, auront-ils l'intelligence de faire de leur côté ce qu'il faut pour qu'une « transition » démocratique et pacifique soit possible vers un nouveau régime Cubain ? Et lequel ?
Encore une affaire à suivre.
Jorge