Est-ce le fait de m’être attaquée à ce 4ème opus de la série Läckberg en audio, ou bien est-il différent des autres, toujours est-il que j’ai beaucoup aimé ce tome !
On y retrouve les mêmes personnages que dans les histoires précédentes, mais je les ai trouvés plus humains, plus sympathiques et plus proches qu’auparavant, même si Erica est toujours un peu énervante... (mais malgré tout carrément moins insupportable. Elle semble avoir surmonté sa panique de la grossesse et des premiers mois avec son bébé pour de venir à peu près normale, c’est-à-dire raisonnablement stressée et fatiguée, mais faisant à peu près sa part des tâches à accomplir dans une maison. Sans doute le fait d’avoir sa sœur et ses deux jeunes enfants à la maison lui a-t-il donné sans qu’elle s’en rende compte un peu d’élan…). Patrick et elle préparent leur mariage et sont heureux, même si elle est toujours d’une inefficacité rare et n’a pas encore perdu un gramme…
On se demande cependant comment Tanumshede figure encore sur les guides touristiques vu ce qu’il s’y passe… Cette fois-ci, la petite ville accueille une émission de téléréalité et on plonge en direct dans les « loft », « Secret story » et autres crétineries du genre : vulgarité, sexe, « débilitude » profonde des participants, vénalité des organisateurs, non-respect de la personne… tout ce que les médias ont produit de moche se retrouve en condensé, toujours avec des jeunes paumés et vu par des jeunes… Triste…
Dans le même temps, une jeune recrue arrive au commissariat et doit prendre ses marques en étant dès le départ confrontée à une mort violente, celle d’une femme de la ville qui vient d’avoir un accident de voiture et dont le taux d’alcoolémie dépasse tous les scores. Une mort qui parait étrange à Patrick sans qu’il puisse se l’expliquer, mais on le sait, son flair ne le trompe pas souvent…
En parallèle, certains chapitres débutent par un récit d’un inconnu revenant sur son enfance, récit étrange où il semble que deux enfants, frère et sœur, soient plus ou moins séquestrés par une femme (leur mère ?), qui surnomme le petit garçon « l’oiseau de mauvais augure ».
L’intrigue, enfin, les intrigues, parce que plusieurs se déroulent en parallèle, est palpitante jusqu’au dénouement que j’ai trouvé vraiment bien imaginé, totalement tortueux et pourtant… évident… bon, si évident que j’avais deviné bien avant la fin… Je dois lire trop de polars… Cela dit, cela ne m’a pas trop dérangée, car j’ai aimé les méandres de cette histoire qui comme les précédentes remonte loin dans le passé.
Un de mes regrets est que l’auteur n’ait pas plus pris le temps de décrire les jeunes de l’émission de téléréalité en appondissent un peu le côté psychologique, ce qui aurait été plus intéressant que les états d’âme d’Erica (vous l’avez compris, elle a tendance à m’énerver, ‘j’espère bien qu’elle va bouger ses grosses fesses et se remettre à faire quelque chose de constructif de sa vie !).
Ce roman est plutôt lent dans le déroulement, mais comme je l’ai écouté et non lu, et de manière très parcellaire, car je n’écoute mes livres audio qu’en voiture, et que je roule très peu, cela ne m’a pas gênée. J’ai de plus beaucoup aimé le lecteur Eric Herson-Macarel et sa diction calme, mais prenante. Bref, je suis prête à continuer… et le prochain tome attend déjà sagement sur ma PAL !