Ce n’est pas un conte de Noël dont je vais vous parler aujourd’hui mais bien d’un conte réaliste, un peu à la manière des écrivains du XIXème siècle.
Eve sur la balançoire, conte cruel de Manhattan, est un roman graphique, crée par Nathalie Ferlut, qui a voulu illustrer la vie de la première pin-up, Florence Evelyn Nesbit.
Ce roman graphique se déroule aux Etats-Unis, lors de La Belle époque. C’est à ce moment de l’Histoire qu’a prospéré le fameux rêve américain et où la ville de New York a pris son essor pour pouvoir se développer encore et encore.
Ce « conte cruel » revient donc sur la destinée tragique d’Eve. Echappant à sa triste banlieue de Pittsburgh, la jeune femme connut sa part d’American dream : adulée comme modèle puis comme mannequin de publicité, celle-ci ne tarde pas à rencontrer trois hommes qui vont tour à tour façonner son existence jusqu’à lui faire prendre un tournant funeste à sa courte carrière.
Comme dans de nombreuses histoires, Eve rencontre un homme qui prend la place de son Pygmalion, lui faisant connaître le succès en échange de nuits passées en sa compagnie. Mais l’icône sera peu à peu détruite par un milliardaire paranoïaque qu’Eve a été contrainte d’épouser. Entre ces deux hommes, se trouve un personnage beaucoup plus sympathique : John Barrymore, qu’Eve aima d’un amour sincère et authentique, aspirant à passer sa vie à ses côtés. Mais, la vie poursuit son chemin en égratignant souvent ceux qu’elle croise…
Le lecteur suit donc Eve, de son ascension à sa chute, des débuts de la muse qui « Procès du Siècle » qui ébranla l’Amérique. Le graphisme est assez intéressant, très coloré, donnant souvent un caractère onirique à ce conte cruel si réaliste.
Une lecture originale et intéressante en cette fin d’année. Merci à Phare Felue de me l’avoir prêtée !