La mosquée "La Koutoubia", à Marrakech.
Quel pied de partir au soleil en fin d’année !!!!
Ras-le-bol de tout — comme tout le monde — et surtout de la misère ambiante que même les décorations de Noël n’arrivent plus à dissimuler…
Après un 24 décembre familial… décollage le 25 pour Marrakech au pied du mont Atlas !!!!
Vue en hauteur de la place Jemaa El-Fna, à Marrakech.
Une lumière incroyable, propre au Maroc, alliée à un ciel bleu électrique.
Arrivée à l’hôtel avec piscine — dans le quartier chic de l’Hivernage au sud-ouest de la ville — pour 2 jours de "farniente" avant de… daigner sortir de l’hôtel pour découvrir la troisième ville du Maroc.
Marrakech comme un certain nombre de villes au Maroc associe Tradition et Modernité : Tradition par la transmission des coutumes et du savoir faire artisanal : tannage des peaux, travail du cuir, du métal et du bois… et Modernité par la diversité de son tourisme dont il vit essentiellement et dont certaines infrastructures se veulent luxueuses comme la rénovation du Palace des années 30 "La Mamounia" réputé pour avoir reçu, avec son chic ancestral, des stars comme Orson Welles ou Winston Churchill. Marrakech brille aussi de nos jours grâce à son festival international du film réunissant en décembre le plus grands noms de Hollywood.
Palace hôtel La Mamounia à Marrakech.
La ville a été fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, roi de la dynastie berbère des Almoravides. Dans le passé, le Maroc était connu en Orient sous le nom de Marrakech ; le nom Maroc provient lui-même de la déformation de la prononciation portugaise de Marrakech : Marrocos.
Destination idéale pour se dépayser au rythme de mille et une couleurs, Marrakech préserve tout de même un rythme de vacances quelque peu alangui où l’on peut alterner décontraction et balades culturelles.
La mosquée La Koutoubia
Vendredi 27 décembre : après être entrés dans la vieille ville cernée par ses remparts en pisé, nous nous sommes dirigés vers la magnifique mosquée de La Koutoubia, considérée comme l’une des plus vastes mosquées de l’Occident dont l’incroyable minaret de 77 mètres a suivi de modèle à la Giralda de Séville (cf. mon billet Andalousie : Séville… Grenade… Cordoue… Raffinement et "Pasion" sauvage !). "La mosquée des Libraires" doit par ailleurs son nom au souk des manuscrits qui se tenaient à l’époque aux abords de l’édifice.
Place Jemaa el-Fna
Ensuite pause à la Place Jemaa el-Fna : unique en son genre, cette place constitue le centre névralgique de Marrakech. Hérité de l’époque où l’on y coupait les têtes des suppliciés avant de les saler et de les suspendre en avertissement aux portes de la cité, son nom signifie "assemblée des trépassés". Cette place bordée par des cafés et différents souks (ou bazars/marchés) réunit vendeurs d’agrumes, épices, jongleurs, montreurs de serpents, calèches, etc. un mélange grouillant de l’identité de la ville concentré en un même point de ralliement. Le soir, le coucher de soleil y est incontournable aux terrasses panoramiques de certains cafés.
Café des Epices dans la Médina.
Pour finir un thé à la menthe au Café des Epices en plein cœur des souks et de la Médina.
Jardin Majorelle
Samedi 28 décembre : visite d’un autre bijou de Marrakech : le Jardin Majorelle sauvé de la destruction de promoteurs immobiliers par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, tombés amoureux du Maroc et en particulier de Marrakech. Jacques Majorelle, fils du célèbre ébéniste Louis Majorelle chef de file de l’Ecole de Nancy (Art Nouveau), vint en 1919 à Marrakech pour poursuivre sa carrière d’artiste peintre et acquit un terrain en 1924. Ce dernier allait devenir un jardin ouvert au public, comprenant une multitude de formes et d’essences végétales provenant des cinq continents et faisant de son auteurs le plus important collectionneur de plantes de son époque.
Jardin Majorelle
Au Musée Berbère créé par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent au sein du Jardin Majorelle, nous avons pu découvrir l’histoire des traditions berbères et pu découvrir un ouvrage très émouvant : "Lettres à Yves" aux éditions Gallimard : Pierre Bergé les a écrites et adressées à Yves Saint Laurent après sa mort : magnifique testament intime, expression de son amour et de sa douleur… A la sortie du jardin, pause rafraîchissante au snack chic Kaowa, rue Yves Saint Laurent.
Le soir apéro chic à La Mamounia, palace inauguré en 1923 conjuguant magnifiquement les style Art Déco et arabo-andalou, réalisée par Jacques Garcia, décorateur connu entre autres pour sa réalisation de l’Hôtel Costes à Paris. Il reconstitue les salons d’avant la rénovation des années 1980, et adopte une nouvelle décoration au style hispano-mauresque.
Palais de la Bahia
Palais de la Bahia
Dimanche 29 décembre : tour de Marrakech en taxi : les Remparts, la porte Bab Agnaou porte royale de l’ancien palais Almohade, le Palais de la Bahia l’un des mieux conservés de Marrakech et baptisé ainsi en l’honneur de la favorite alors surnommée "La Belle" ou encore "La Brillante", le quartier juif du Mellah, les Tombeaux Saadiens composé de deux mausolées environnés d’un jardin fleuri symbolisant le paradis d’Allah et la Palmeraie d’une superficie de 12000 ha comprenant des champs, des jardins et des vergers.
Vue en hauteur du souk des tanneurs
Lundi 30 décembre : comme j’adore me perdre dans les souks, nous avons effectué une nouvelle balade dans les souks des tanneurs qui préparent les peaux. L’odeur y est épouvantable mais ce savoir-faire est passionnant à (re)découvrir (j’avais parcouru ceux de Fès – cf. mon billet : Périple au Maroc : Casablanca, Rabat, Meknès et Fès.. Magiques !). Re-pause Place Jemaa El-Fna… décidément on adore !!
Port et remparts d’Essaouira
Mardi 31 décembre : lever très très tôt pour une journée à Essaouira. Sur le chemin, découverte de la production de l’huile d’argan par les femmes berbères pour l’alimentaire mais aussi pour la cosmétique. Les chèvres escaladent l’arbre d’Argan car elles raffolent du fruit… voilà ce que cela donne ci-dessous : photo non truquée !!
Chèvres perchées sur l’arbre d’argan
Arrivée au bout de 3 heures de route à Essaouira, l’ex-Mogador est un des joyaux de la côte Sud-Atlantique ponctuée de villes fortifiées par les Portugais au XVème et XVIème siècles. Du côté de la mer, les remparts extérieurs, aux créneaux biseautés, sont caractéristiques du style européen pour la protection des assauts maritimes. En revanche, les remparts intérieurs aux créneaux carrés construits en pierre et enduits d’un crépi de terre, rappelant les fortifications de Marrakech, sont chérifiens. Dès le XVIIIème siècle, le port d’Essaouira, qui assure 40% du trafic de la côte atlantique, devient le "port de Tombouctou", débouché des caravanes qui apportaient d’Afrique subsaharienne leurs produits à destination de l’Europe. déjeuner de fruits de mer avec vue sur la mer… Retour le soir.
Vue de la mer à Essaouira
Dîner en amoureux à l’hôtel et sortie à la boîte du Sofitel le "So Night Lounge" pour fêter la nouvelle année… avant le décollage du lendemain après-midi.
Une très belle parenthèse que je recommande fortement… pour démarrer l’année sur les chapeaux de roues !