Sherlock // Saison 3. Episode 1. The Empty Hearse.
Sherlock est une bonne série mais Steven Moffat et le casting a su se faire attendre. En effet, près de deux ans après la diffusion de la saison 2 (constituée de
seulement 3 épisodes d’une heure et demie), la série revient la bouche en coeur comme si de rien n’était. Peu importe si l’on a plus ou moins oublié tout ce qui s’était passé précédemment,
l’introduction est là pour nous remettre dans le bain. A la fin de la saison 2, nous laissions Sherlock pour mort dans sa fameuse Reichenbach Fall (qui était
également le non de l’épisode). Un procédé astucieux qui nous permet tout de suite de savoir que le héros n’est pas mort pour de vrai. Mais Sherlock voulait que l’on croit qu’il
est mort et surtout que son plus fidèle compagnon Watson le croit également. Ce n’était pas facile de le lui faire croire mais ils y sont parvenus. Tout au long de l’épisode nous
allons être mis en condition afin d’être préparés à la révélation de ce qui s’est réellement passé et comment cela s’est passé. Car il y a eu pas mal de spéculations, toutes plutôt bien fichues.
Notamment l’introduction de l’épisode, rythmée à souhait et qui ne laisse aucune place au souffle du téléspectateur.
Mais « The Empty Hearse » aurait pu être un épisode beaucoup plus simple ne s’arrêtant que sur la relation entre Sherlock et Watson et leurs
retrouvailles pas aussi simple que le héros de la série n’aurait pu le souhaiter. En tout cas, voici un épisode réussi qui permet de voir que Sherlock n’a pas perdu de son mordant. Il y avait
encore une fois des dialogues succulents et des personnages en forme. Que demander de mieux. L’introduction de l’épisode était déjà un signe que cet épisode allait être bon. Il faut dire que
Benedict Cumberbatch est toujours aussi bon sous les traits de ce célèbre détective. Mais cet épisode semble également se moquer des théories de tout le monde sur ce qui s’est
réellement passé dans les dernières minutes de « The Reichenbach Fall » (2.03). Il y a eu tout un tas de théories qui ont émergé sur internet et l’introduction de l’épisode
en était une. Car il faut dire que c’est tellement surréaliste… (notamment le coup de l’élastique et du moment où il retrouve sa belle dans un dernier coup de corde). Le fait que cette scène que
l’on voit n’est autre qu’une sorte de fantasme était un bon twist, surtout que la vraie scène (que l’on voit à la fin de l’épisode) est bien plus crédible finalement.
Watson voulait faire sa demande en mariage au moment où Sherlock apparaît au restaurant. Cette scène au restaurant était quand même grandiose dans le sens où encore une fois
Sherlock trouve le moyen de ruiner la vie de son meilleur ami. Il y a quelques jours j’écrivais un article sur les influences que Sherlock Holmes a pu apporter aux séries et
c’est pile poil le genre de scènes que j’imagine voir dans Dr House (et qui a déjà plus ou moins eu lieu dans la série sous une forme différente). Mais ce qu’il y a d’assez drôle
finalement dans la relation de ces deux personnages c’est le fait que Sherlock, malgré le fait qu’il ait tenté de faire avaler un gros bobard à son meilleur ami, pense que tout cela n’a pas de
conséquences. Il s’en amuse et amuse ainsi le téléspectateur. Finalement, même si l’intrigue de la semaine n’était pas nécessairement très passionnante, le reste de l’épisode était vraiment
délicieux. Ces faces à faces, ces dialogues et ce rythme. On ne s’ennui pas une seconde et c’est déjà une bonne chose.
Note : 8/10. En bref, solide retour pour l’un des héros les plus charismatiques de sa génération.