J’ai délaissé ma banlieue temporaire pour quelques jours.
Elle me manquait.
Lorsque je la quitte trop longtemps, c’est elle qui me roule. Je tourne à vide, je tourne en rond. J’avais besoin de l’effleurer. De la sentir frémir. J’en ai profité pour m’en abreuver, pour m’étourdir en elle. Une dose suffisante pour me faire patienter encore quelques semaines.
La vie nous entraîne parfois sur des chemins de travers, sur des voies de services. Faut de temps en temps savoir éviter de se faire dépasser par les événements, avoir les priorités adroites.
N’empêche qu’il me tarde de reprendre la route et de refaire mes nuits en sa compagnie. Il me tarde de la retrouver, de la reprendre entièrement et de l’arpenter dans ses belles langueurs.
Il me tarde de revenir m’inspirer de son souffle.