02 janvier 2014
Sur le même modèle que mon article de lundi dernier sur les polars, j'ai eu envie de vous dire quelques petits mots sur 3 BD sorties en cette fin d'année 2013 et dont j'ai rattrapé la lecture pendant ces vacances de fin d'année, ou entre deux chapons farcis, j'ai réussi à lire quelques incontournables de la BD qui tronaient dans ma bibliothèque. Petite revue en 3 albums, là encore, totalements différents les uns des autres, mais qui valent tous les 3 assurément le coup d'oeil :
1.Saveur coco , Renaud Dillies ( ed Dargaud)
Ce saveur coco nous emène sur les traces de Jiri la Cigogne et Pôlka le Renard qui sont au beauu milieu du désert et poursuivent une quête inlassable: un moyen d'épancher leurs soifs immense. Les voilà donc à la recherche d'un marteau pour briser la coque d'une noix de coco , afin de pouvoir substanter leur soif . En chemin, ils rencontrent d'autres animaux hauts en couleurs à la recherche d'eau également...
Cet album propose une histoire originale et onirique, avec une touche d'absurde autour des thèmes de l'amitié, du voyage, la quête et l'errance. Une lecture sur différents niveaux qui enchantera chaque enfant et chaque adulte, le tout servi par de magnifiques dessinsJ'ai fortement apprécié égalemen le traitement graphique, et pleine de chaleureuses couleurs, de rire avec aussi toute une palette d'émotions ( amitié, entraide, peur.)..Alors certes, j'ai tendance à préférer les récits avec plus de rebondissements et plus de dialogue mais les amateurs re revenir apprécieront ce bel album.
2.Fanfula, Hugo Pratt, Mino Milani
Même si c'est un des plus grands illustrateurs que la bande dessinée n'a jamais connu ( Ann de la jungle, Les scorpions du Désert, Sergent Kirk, Corto Maltese,), j'avoue que je connais très mal l'univers d' Hugo Pratt, dont chaque oeuvre visiblement une invitation à voyager dans un univers imprégné de romantisme, de shamanisme et d'exotisme.
Toutefois, les éditions "Rue de Sèvres" ont eu l'heureuse idée de rééditer une histoire peu connue de Pratt élaborée avant qu'il ne devienne le créateur ultra reconnu, c'est une des histoires les moins connues du grand public, qu'il a faite du temps -5 années- où il collaborait avec une revue italienne pour la jeunesse, "Correire Di Picoli". Parue à la fin des 60′s, la bande dessinée n’est sortie en France qu’au début des années 80 pour tomber dans l’oubli jusqu’aujourd’hui.
Fanfulla nous mène en pleine renaissance italienne, à travers les aventures d’un mercenaire borgne, protecteur des faibles et séducteur de femmes. frondeur, colérique, grossier, cruel, Fanfulla est un personnage haut en couleur, dur au combat mais défendant toujours les plus faibles.
Graphisme aéré, pagination dynamique et impeccable (qui respecte le format original « à l’italienne » - en longueur ), cette BD, dont on suit le récit non sans déplaisir mais sans passion outrancière, est surtout interessante pour ce qu'elle dit du style et des obsessions de Pratt et les fanas de l'auteur ne manqueront pas de l'acquérir.
3. Garfield, tome 57 crazy Kart
Contrairement aux deux autres auteurs dont je viens de parler, l'univers de Jim Davis et surtout de Garfield m'est autrement plus familier. Je me souviens, lors de mes séjours en Angleterre dans la famille de ma mère avoir dévoré les premiers tomes dans la langue de Shakespeare. Si avec mes enfants j'ai de nouveau retrouvé Garfield à travers les dessins animés ( pas terribles ) et les films ( encore pire) j''étais tout heureux, de rouvrir, 20 ans après enfin une BD de mon chat de BD préféré.
Ce strip conçu uniquement pour distraire, basé sur la forte personnalité d'un chat qui est gros, paresseux et cynique, revient dans ce cinquante-septième épisode au meilleur de sa forme. De l'humour typiquement anglais, pince sans rire et plein de sarcasme, comme j'en raffole.
Et avec ce tome numéro 57, je me suis aperçu avec délice que rien n'avait changé depuis les Garfield de mon enfance, et cet immobilisme a parfois du bon. Ici, rien n'a changé : ni la personnalité de ce chat, toujours indétrônable dans la paresse, l'égoïsme et la gourmandise et l'inventivité, ni les aphorismes qu'il profère ,ni ses compagnons d'infortune, du pauvre chien Odie, souffre douleur de Garfield en passant par Jon, son maitre pas bien courageux amoureux de Liz, une vétérinaire tout aussi cocasse.
Les vannes sont toujours bien trouvées, mélangeant humour noir et 'humour plus fin fin sont toujours présents. Et mes enfants à qui j'ai lu cette BD ont ri aux éclats au même endroit que moi et ont reconnu aussi que c'était plus drôle que la série animée. merci Garfield de nous détendre autant et vivement le tome 58 qu'on découvre tout ensemble tes nouvelles facéties.