2 janvier Réveillons-nous ! Minuit. Je m'embrasse, éclaire toutes les lampes d'ambiance de mon salon, les bougies, les bâtons d'encens et je sors la pizza du four. Geste dérisoire ou de désespoir, j'ai éteint mon portable, je sais pourtant que personne ne me réveillera. Je branche ma chaîne, Santana à fond, on a le droit deux fois par an et je débouche la blanquette de Limoux. Ça fout un mal de tête de chien, mais une fois par an. Et puis avec la pizza fruits de mer... Je sais que j'en jetterai la moitié, les pizzaïoli ne savent pas faire petit. Minuit trente. « Samba pa ti » la moitié des fruits de mer est à la poubelle, la moitié de la bouteille de mousseux est partie brûler mon estomac et je chante à tue-tête des paroles imaginaires, je ne connais pas l'espagnol et de toute façon « Samba pa ti » est un morceau instrumental. Une heure. On frappe, timide. Un miracle ? Une (très) ancienne ? Un vieil ami ? Je bondis sur la clenche un visage pâle mon voisin du dessous : « Je sais que c'est fête, mais si vous pouviez baisser un peu le son, j'ai une de ces gastro... »
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