La Vie Rêvée de Walter Mitty // De Ben Stiller. Avec Ben Stiller, Kristen Wiig et Sean Penn.
La Vié Rêvée de Walter Mitty n’est autre que le cinquième film de Ben Stiller. 5 ans après le cinglé mais bon Tonnerre sous les Tropiques
(encore aujourd’hui ancré dans la pop culture américaine grâce à Tom Cruise) il est de retour et de se met à nouveau en scène sous les traits de Walter Mitty, un homme à la vie
insignifiante qui rêvasse à longueur de journée et qui va finir par apprendre ce que c’est que de profiter de la vie. L’idée de base de ce film était ambitieuse et casse gueule, malheureusement
on peut dire que Ben Stiller se casse les dents. Le film n’est pas pour autant totalement raté, nous invitant à visiter des pays que l’on n’a pas l’habitude de voir au cinéma
(Groenland, Islande ou encore les montagnes de l’Himalaya) il nous dépayse et nous donne aussi envie de partir à l’aventure mais le problème c’est que derrière l’aventure se de Walter Mitty se
cache quelque chose de beaucoup trop superficiel à mon goût. C’est bête car je suis persuadé que cela aurait pu être beaucoup mieux fichu.
Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie
professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l'action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu'il
aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait changer sa vie à jamais.
Ben Stiller n’est pas un mauvais acteur et reste convaincant dans le rôle de cet homme qui n’a jamais voulu prendre le temps de vivre ses rêves. Car la morale du film est là. Si
l’on ne vit pas ses rêves on finit par croire qu’on les vit jusqu’à se réveiller et se rendre compte que tout cela n’était malheureusement pas la réalité. Les passages rêvés de Walter Mitty sont
assez cocasses même si l’on sent que ce n’est qu’une astuce scénaristique pour mettre en scène le côté aventureux du héros que l’on va découvrir par la suite (notamment quand il se retrouve à
faire de la longboard pour échapper à l’éruption du volcan islandais (qui avait déjà donné son nom à un film avec Dany Boon). Bref, tout cela pour dire que le film cherche à
présenter l’envie du héros de faire des choses spectaculaires de sa vie jusqu’à ce qu’il se prenne une vraie claque et commence à se rendre compte que sa petite vie minable ne va pas séduire la
collègue canon qu’il a en vue depuis plusieurs mois. Et qu’il hésite à draguer sur un site de rencontres.
Toute cette histoire de site de rencontres est à mon sens problématique. Cela casse souvent le rythme du film et cela n’apporte rien (enfin, pas totalement dirons nous mais vous comprendrez en
voyant le film). Et puis il y a ce fameux négatif 25, cette magnifique photo qui doit faire la une du dernier numéro papier de Life. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cette photo soit
celle que l’on voit à la fin mais elle frappe réellement un gros coup. C’est le pic du film cette couverture. Le reste du temps La Vié Rêvée de Walter Mitty nage dans un bassin
un peu trop grand pour lui. En effet, les décors ont beau être spectaculaires, l’histoire est beaucoup trop filiforme pour réellement intriguer. Le procédé utilisé est donc presque sujet à
critique dans le sens où l’on a plus l’impression que Ben Stiller tente de nous vendre la dernière mouture du Guide du Routard plutôt qu’un film avec une recherche
d’épanouissement de soi. Car il n’y a finalement rien de ça derrière ce film. Dommage.
Note : 5/10. En bref, une comédie dramatique décevante qui nage dans des eaux beaucoup trop profondes pour elle.