On le sentait depuis quelque temps, c'est officiel depuis quelques jours : le plateau de Formule1 ne compte plus que 20 voitures, depuis le retrait du petit poucet Super Aguri.
"J'ai participé au Championnat (de Formule 1) depuis deux ans et quatre mois avec l'écurie Super Aguri mais je suis au regret de vous informer que l'équipe va cesser toutes ses activités à partir d'aujourd'hui", a expliqué M. Suzuki, manager de l'équipe.
En proie à de graves difficultés financières depuis la fin de la saison dernière, et le non-paiement du contrat de Sponsoring par le groupe SS United, l'écurie japonaise basée à Leafield vivotait. Les pilotes n'avaient pu tourner que 3 jours durant l'intersaison, là où les autres écuries accumulaient des dizaines de milliers de kilomètres. Dès lors cantonées au fond de grille, les monoplaces rouges et blanches avaient un temps attiré le Magma Group avant que celui ci ne se désiste au dernier moment. Leur participation au Grand Prix d'Espagne avait déjà été compromise, mais Sato et Davidson étaient finalement au départ.
Depuis, malgré une proposition du groupe Weigl, l'écurie n'a pas su sortir la tête de l'eau. Nick Fry, un haut dirigeant de l'écurie Honda, " grande soeur " de Super Aguri, a tout simplement demandé à la FIA de ne pas laisser rentrer les camions de Super Aguri dans l'enceinte du Grand Prix de Turquie, sous prétexte que la petite écurie ponctionnait les ressources de Honda.
Amer, Aguri Suzuki ajoutait : "je voulais juste courir". "C'est un club de piranhas et je ne veux plus y mettre les doigts. Je veux remercier Dieu de m'avoir donné la chance de faire ce que je voulais, mais si quelqu'un veut s'engager en F1, je lui donnerais comme conseil de ne pas le faire."
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