Un matin, les habitants d’une ville américaine se réveillent pour découvrir l’incroyable : des forces armées étrangères sont en train de les envahir. Les États-Unis sont attaqués, des centaines de parachutistes pleuvent du ciel, et ce n’est que le début. Très vite, les citoyens sont faits prisonniers et l’ennemi occupe le secteur.
Un groupe de jeunes parvient à s’enfuir et se cache dans les bois. Ils n’ont pas dit leur dernier mot. Il n’est pas question pour eux de se laisser voler leur liberté et leur pays.
FILM : 2/5
Si le postulat de départ de L’Aube rouge avait de quoi entretenir une certaine curiosité, le spectateur est vite rattrapé par la réalité. En pleine période de crise, les tensions au sein des gouvernements sont palpables et le conflit international est à fleur de peau. L’atmosphère est tendu et les agissements nord-coréens inquiètent l’OTAN. Une invasion surprise de la Corée du Nord sur le sol américain n’est donc pas si absurde qu’elle n’y parait. L’Aube rouge expose cette potentielle menace le temps d’un générique plutôt réussi, puis l’oublie aussitôt pour laisser place à une histoire de rébellion futile et totalement dénuée de crédibilité. Dommage. Car ce remake du film éponyme de 1984 (avec Patrick Swayze et Charlie Sheen), dans lequel l’U.R.S.S. envahissait les États-Unis, avait les armes pour séduire.
L’Aube rouge manque cruellement d’enjeux et de construction pour espérer embarquer le spectateur dans cette pseudo rébellion d’adolescents/jeunes adultes. Le film de Dan Bradley, dont il s’agit du premier long métrage, se focalise à tort sur une petite ville américaine soudainement devenue la proie d’une invasion façon pétard mouillée. Quand est-il du reste du pays ? La réponse est furtivement exposée au cours d’un dialogue mais aurait certainement méritée un peu plus d’attention. Et que doit-on penser de ces jeunes américains propulsés commandos d’élites en à peine quelques jours ? Le traitement est bien trop expéditif pour espérer un zeste de crédibilité. En résulte une série B bourrée d’action (trop ?) dans laquelle Chris Hemsworth (avant son incarnation du Dieu nordique) tente de limiter la casse. Les amateurs du genre trouveront leur compte parmi les fusillades et les explosions de cette guérilla urbaine. Le seul véritable attrait du film.
BONUS : 3/5
Un condensé de cinq featurettes (L’histoire, les Wolverines, le camp d’entrainement, le tournage et les personnages féminins) et trois interviews viennent se joindre à un "vrai" making of – toujours intéressant – malheureusement terni par un montage sec et maladroit. Cinq bandes-annonces complètent le tout.
Action de Dan Bradley. Avec Chris Hemsworth, Josh Peck, Adrianne Palicki et Josh Hutcherson. Durée : 1h33min.
En DVD et Blu-Ray à partir du 2 janvier 2014. Distribué par Metropolitan Filmexport.
Remerciements : Metropolitan Filmexport.