Magazine Culture
2014 commence fort bien, avec la présence de Gabriel Katz à nos côtés !Et comme c'est son "mois à lui", nous lui laissons la parole.Ensuite, c'est à vous de la prendre en venant le harceler de questions.Nous sommes le 2 janvier, les bulles sont digérées, aucun retard ne sera accepté :))
Salut aux lecteurs de Bookenstock !
Plutôt qu’une présentation soporifique étayée de vannes et de remerciements, je vous propose en exclu un extrait du Puits des mémoires tome 14 (si vous n’avez pas lu les 13 premiers, profitez-en : ils viennent de sortir dans une très belle édition collector reliée en cuir de buffle, enluminée à la feuille d’or, et intitulée : Gabriel Katz, œuvres essentielles).
Aux premiers jours de l’hiver, la ville scintillait sous la neige. Chaque maison, chaque échoppe, s’était parée d’une lampe à huile qui brûlerait jour et nuit, durant un mois. Une coquetterie qui coûtait cher, mais il n’était pas dans les habitudes du petit peuple de s’élever contre un décret royal. C’est du moins que ce que se répétait le brave poissonnier juché sur son échelle, tandis que sa femme lui passait la lampe à huile.
- J’ai toujours pas compris pourquoi on fait ça, grogna la poissonnière.
- Ordre de la reine ! C’est le mois de Gabrinelkaz.
- Ah.
La grosse femme hocha gravement la tête, puis se ravisa.
- Et c’est qui ? Un prince ?
- M’étonnerait. Avec un nom pareil… Gabrelnikatz, c’est un nom de nécromant.
- Ah.
L’échelle grinçait sous le poids du poissonnier, qui s’échinait à planter sa lampe dans la neige.
- Tu crois vraiment qu’on fêterait le mois d’un nécromant ?
- J’en sais rien, moi ! C’est peut-être un héros de guerre… Gabrikatznel, le fléau des barbares… Je vois bien un truc comme ça.
- Ah.
Agrippé à la gouttière, le poissonnier se mit sur la pointe des pieds. A l’idée de remplir cette fichue lampe tous les jours, il se mit à maudire la reine, son ascendance, sa descendance et jusqu’à son chien.
- Si tu veux mon avis, siffla la poissonnière, ce Gakrielbatz, c’est encore un arriviste qui a couché avec la reine.
- T’es folle ! Dis pas des trucs pareils !
A cet instant un barreau céda, puis un autre, et le poissonnier vint se briser le cou aux pieds de sa femme.
- Ben merde, il avait raison, fit-elle, impressionnée. C’est sûrement un nécromant.
(extrait du T14 : La malédiction du hareng, page 644)
Note de l’auteur : je n’ai couché avec personne pour arriver ici, hein. C’est juste de la fiction. Je compte sur vous pour me poser toutes les questions du monde, sauf celle-là.
Bises à tous, et bienvenue dans le mois de [censuré pour cause de nécromancie]
GK
*****************************************************