"La remise en liberté de l’homme d’affaires Mikhaïl Khodorkovski, de Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, chanteuses des Pussy Riot, et de quelques-uns des détenus de la place Bolotnaïa ne doit pas être considérée comme un acte de grâce et d’humanité, mais plutôt comme une démarche politique qui intervient à l’approche des Jeux olympiques de Sotchi. Il s’agit d’une nouvelle preuve de la politisation de la justice en Russie. Elle ne doit en aucun cas occulter une réalité bien plus grande, à savoir que la place accordée aux voix discordantes et indépendantes a considérablement diminué au cours de l’année écoulée. Les personnes libérées n’avaient été emprisonnées que parce qu’elles avaient exprimé leurs opinions. Bien qu’elles soient maintenant libres, elles restent inculpées. L’amnistie ne remplace pas un système judiciaire efficace", a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
En Russie, le harcèlement de la société civile se poursuivra sans relâche même si des prisonnier...