Le DG de l’Ansej estime que «la micro-entreprise peut jouer un rôle pionnier qui allie développement économique et sauvegarde de
l’environnement».
La wilaya d’Alger verra, début janvier prochain, la création d’un «Centre de sous-traitance» dont la mission sera d’«assister» les jeunes entrepreneurs qui sont
à la recherche de création d’entreprises. Le directeur de développement industriel et de promotion de l’investissement à la wilaya, M. Hamou Benabdellah, relève que l’assistance de cette
jeunesse est une «nécessité». Aussi, l’orateur, s’exprimant hier lors d’une journée d’étude consacrée à l’«entreprenariat et le développement local», affirme que durant la même période
sera, également, créée une «pépinière des entreprises».
Cet espace créera une symbiose entre les jeunes et experts qui, eux, sont appelés à assurer une meilleure orientation «juridique, technique et
organisationnelle, de proposer des solutions inhérentes aux lenteurs administratives et, permettre, par là même, aux jeunes entrepreneurs un meilleur accès aux nouvelles technologies».
Ce n’est pas tout. La Capitale sera dotée d’un «pôle compétitif industriel qui sera implanté à El Mohammadia». Sa mission sera double : d’une part, il sera
question de cerner les difficultés des PME et d’autre part, s’affirmer en une force de propositions à même d’améliorer les chances d’investissements. Passant en revue les différents secteurs
que les Pouvoirs publics, suite à d’immenses efforts, ont améliorés, M. Benabdellah estime qu’il est grand temps d’apporter une plus-value à l’«industrie créative culturelle». Cette panoplie
de mesures est incluse dans la loi de finances 2014. L’année prochaine, précise-t-il, sera finie par la tenue d’un «carrefour d’une semaine qu’abritera Alger et qui sera dédié au jeune
entrepreneur». De son côté, M. Abdelhak Lamiri, expert en économie explique, d’emblée, que la réussite du développement doit inclure les trois aspects : national, local et régional. En
guise d’arguments, l’universitaire se réfère à l’exemple du «colosse endormi». «60% des exportations chinoises sont assurées par les entreprises locales», souligne-t-il. Et d’ajouter :
«l’Algérie doit œuvrer dans ce sens».
Relevant les «conditions» de réussite, l’économiste cite, en premier lieu, la nécessité de former des ressources humaines de qualité. «La volonté politique est
de mise, mais, à présent, on n’est pas en mesure de concurrencer les pays émergents ou développés». L’autre aspect qui est, aux yeux du spécialiste, d’une importance capitale consiste en la
«modernisation managériale».
Explicite, il soutient que l’Algérie doit suivre «la dynamique économique mondiale qui est comparative». Abondant dans ce sens, M. Lamiri voit en la création
d’«industries de savoir», une condition sine qua non de réussite entrepreneuriale.
Quant au directeur général de l’Ansej, Mourad Zemali, a mis en relief le rôle de la micro-entreprise dans le développement local». De par leur diversité, les
petites entreprises constituent un «secteur d’importance stratégique et de structuration de l’économie nationale».
A ce titre il convient de rappeler que ces derniers temps, Alger a bénéficié de nombre de «projets structurants».S’adressant aux différents responsables locaux,
il dira que « nous sommes, plus que jamais, interpellés en tant qu’acteurs de développement pour trouver des réponses concrètes aux problèmes actuels».
Dans ce registre, le DG de l’Ansej estime que «la micro-entreprises peut jouer un rôle pionnier qui allie développement économique et sauvegarde de
l’environnement». Et d’ajouter : «la concertation au niveau local est une condition préalable pour répondre aux doléances des citoyens, notamment dans les zones urbaines où certains
problèmes sont dus à la forte proximité». Le rôle de la micro-entreprise dans le renforcement du tissu économique a été rendu possible, selon l’orateur, à la faveur des «mesures prises par
les Pouvoirs publics en matière de facilités d’accès aux crédits et autres avantages fiscaux et parafiscaux».
Fouad Irnatene
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/51882