Devenir papa est une étape magnifique, pleine d'amour et de sens...
Mais devenir papa est aussi une étape difficile.
Voici une introduction avant de vous dévoiler, dans un prochain billet, les réponses de tous les papas qui ont eu la gentillesse de se livrer à moi, en tout anonymat !
Tout d'abord, pourquoi ce billet ?
Cela fait maintenant 2 ans que je suis maman.
Une femme avant toute chose, initialement carriériste, indépendante, au fort caractère, cartésienne, qui en a bien bavé depuis sa naissance et qui se souci trop du regard des autres. (Au grand désespoir de zhom LOL)
En devenant maman j'ai découvert zhom devenir papa. Mais je ne lui ai pas laissé sa place, je ne l'ai pas aidé, je ne l'ai pas accompagné suffisamment dans son nouveau rôle de père.
Certes, nous avons fait de l'haptonomie dans le but de créer un lien à 3 mais j'aurais du faire le lien encore davantage après la naissance...
Ma nature a vouloir tout gérer, tout contrôler, à fait que je n'ai pas pris le temps de trouver une harmonie à 3, trop occupée à vouloir trouver une harmonie à 2 avec mon bébé avec une grossesse très difficile, un accouchement prématuré, un allaitement à mettre en place.
Ma "moche-mère" était envahissante dès la grossesse, j'ai sorti les griffes telle une lionne. Aujourd'hui je n'ai aucun contact avec cette femme qui reste tout de même la mère de mon homme. Je sais tout de même faire la part des choses dans cette relation très importante pour zhom et sa maman...
Le harcèlement moral pendant ma grossesse pour refus d'avortement, mon licenciement suite à cela entre autre, ont joués sur ma vie de famille et ma vie de couple.
Avec zhom, avant la première année de mininous, nous avons manqué de nous séparer tellement les épreuves ci-dessus étaient difficiles pour notre famille.
Je n'avais pas voulu voir de suite, bien que consciente, que mon amoureux faisait un baby-blues paternel et que c'était en grande partie de ma faute. Je ne prêtais plus vraiment attention à lui tellement j'étais préoccupée par notre bébé, mon allaitement, mon combat au boulot, ma santé. Je l'ai donc "mis de côté" en pensant que j'étais bien plus fatiguée que lui puisque je gérais tout de front.
Mais il était épuisé par la déprime, par la fatigue accumulée, par moi et mon comportement, par notre bébé que nous apprenions a connaitre, par notre absence de vie de couple...
Mais c'est aussi la faute de la société qui ne donne pas assez la parole aux papas, qui ne nous explique pas assez que les papas peuvent vite se sentir dépassé, épuisé, dépressif...
Je m'en suis voulue, je m'en veux encore aujourd'hui d'avoir délaissé mon chéri, ce papa si formidable qui s'est senti tellement démuni face :
- à cette grossesse qu'il n'a vécu que de l'extérieur comme spectateur,
- à cette paternité qu'il découvrait,
- à cette relation fusionnelle que j'avais avec mininous,
- à cet allaitement que je mettais en place et qu'il ne pouvait qu'observer,
- à ses propres émotions qu'il n'osait avouer,
- à cette détresse qui l'habitait,
- à son épuisement moral et physique de la grossesse et de l'accouchement,
- à sa fatigue importante accumulée qui est certainement plus importante au final que celle que j'ai ressenti, sincèrement !
Mon but à travers mon questionnaire est de me mettre à la place du futur papa, du papa et de comprendre les émotions qu'il traverse avec la maternité et SA PATERNITE, notre PARENTALITE !
Je parlerai donc :
- du ressenti du papa,
- de la relation qu'il a avec son épouse,
- de la relation qu'il vit avec sa maman et qui est inévitable (désolée mesdames, outre conflit entre zhom et sa mère directement, nous ne changerons rien à leur relation)...
Les émotions des papas sont bien présentes !
Le papa se pose tout un tas de questions et leurs hormones sont également en ébullition. Ce n'est pas pour rien que souvent nous parlons de "couvade". Outre le fait que c'est amusant d'en parler, c'est un fait réel et que nous devrions je pense prendre bien plus au sérieux.
- Entre "futur" papa et "futur" maman, ce n'est pas évident car bien souvent, l'homme se convint que tout va bien et cache ses émotions, à tort, pour le bien être de future maman. Parfois, souvent, il se cache pour pleurer.
- Entre papa et maman, à la naissance, c'est très difficile souvent. Pour certains plus difficile que d'autres mais personne n'écoute vraiment les papas, personne ne leur donne la parole et surtout le papa n'ose pas exprimer ses sentiments car l'on pense encore à tort que la maman et le bébé sont au centre. Or par expérience, c'est le trio qui est au centre pour avoir une harmonie de famille (papa + maman + bébé) ! (donc belle-mère exit lol)
- Et quand le papa se retrouve entre sa femme et sa propre maman, les choses ne sont pas simples non plus...
Nombre de mamans, comme moi, se sentent délaissées et surtout envahies par leur belle-mère. Zhom et moi étions en opposition sur ce sujet, nos premières disputent, bien que rares, étaient toujours à cause de cette "moche-mère" que je détestais dans ces actes et sa manière d'être, dans son hypocrisie !
Pour moi, le temps a passé, j'apprends à devenir différente, à mettre de l'eau dans mon vin et surtout je sais que je souhaite le bonheur de MA famille. Je "sacrifie" mes craintes fondées pour le bien être de mes amours.
Cela j'y suis arrivée car j'ai enfin eu un déclic :
"Et si je me mettais à la place de zhom réellement pour comprendre sa position de papa, sa position entre les 2 femmes de sa vie... Pourquoi réagit-il de cette manière ? Pourquoi, moi, j'agis ainsi ? "
Aujourd'hui, je ne vois pas ma moche-mère car cela m'est impossible tellement ses comportements sont nocifs mais je fais confiance à mon homme, à son bon sens et donc il amène mininous seul voir sa famille pendant que je me ronge les sangs pendant toute la durée du voyage. Je ne trouverai pas d'excuse à ma belle mère et cela m'arrange de ne pas la voir mais il est important que le couple, homme-femme, en devenant parent reste soudé et se comprenne même dans l’opposition.
Pour moi, la maternité était l'inconnu, j'étais submergée par la peur de mal faire et les hormones. J'étais plus fragile et plus à fleur de peau au risque d'envoyer balader tout et tout le monde.
Mais notre bébé, ce petit être qui grandi, le fruit de notre amour est porté uniquement par la maman et donc le papa n'est que spectateur. Il est donc logique aujourd'hui pour moi d'accompagner papa et de l'aider dans notre nouvelle grossesse. J'ai d'ailleurs toujours parlé de "notre" grossesse et non de "ma" grossesse...
Je pense qu'une grossesse est frustrante, difficile à vivre pour le papa car autant la femme sent les changements, les voit, est à l'écoute de son corps mais pour le papa c'est inconnu, subjectif, impersonnel, angoissant même... Alors quand la naissance arrive c'est une explosion d'émotions. Non seulement il doit gérer la maternité, les enfants s'il y a, la maison, l'accouchement, prévenir la famille et il doit être au top pour que nous, maman, nous sentions bien et en confiance...
La femme enceinte et la maman sont au centre de tout.
- Le papa dans tout cela, dans cette bulle, où se trouve-t'il ?
- Pourquoi le papa se sent-il obligé de vite détourner la conversation sur la maman et sur le bébé au lieu de parler réellement de lui et de ce qu'il ressent ?
- Est-ce réellement son choix ou plutôt le poids des moeurs afin de rentrer dans le moule ?
- Pourquoi se sent-il coupable s'il est fatigué ou encore s'il ose parler de ses sentiments ?
Pour ma part, si j'avais apporté davantage de crédit et de compréhension a accueillir les sentiments de mon cher et tendre, cela m'aurait éviter bien des heurts...
Aujourd'hui, étant enceinte de notre 2ème je suis plus attentive, je l'espère.
Je vous remercie donc de m'aider dans ma quête, celle de comprendre les émotions des papas, vos émotions chers messieurs... Je suis en train actuellement de lire chaque témoignage que j'ai reçu pour que cela devienne plus concret. Il est encore temps de me demander le questionnaire si vous le souhaitez.
Merci beaucoup.