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- Résumé:
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Adapté d'une nouvelle de Joe Hill (fils de Stephen King), on nous raconte l'histoire d'un gamin qui possède une cape de super-héros lui donnant le pouvoir de voler. Suite à un accident où il manque de perdre la vie, sa mère cache cette cape. Dix bonnes années plus tard, ce costume continue de hanter Eric. Lorsqu'il le retrouve dans la cave de sa mère, il commence à devenir paranoïaque et à perdre les pédales. Il utilise alors le pouvoir de la cape pour se venger de sa famille dont il imagine qu'elle veut lui nuire. (Je n'ai pas lu la nouvelle, je n'en ai pas particulièrement envie.)
Première remarque, pourquoi The cape et pas La cape? Moi pas comprendre... Le titre est sans doute plus vendeur en anglais. Mais c'est dommage.
Ce qu'il y a d'original dans ce comic, c'est un héros-méchant. Ou plutôt, un gentil devenu méchant car pervertit par le pouvoir. Dans le fond, Eric est un bon gars qui s'est plongé dans la rancœur et la jalousie. Il n'a pas accepté d'être le loser de la famille. Quand son frère est médecin, lui est sans emploi. Quand son frère a de l'argent, lui vit au dépend de maman et de sa copine. Le jour où elle le quitte, il est d'ailleurs contraint de retourner vivre chez sa mère. Bref, il n'a jamais rien fait de sa vie. Alors quand il se met à voir le mal partout, que sa famille cherche à lui nuire, qu'elle le trompe et le méprise, on peut difficilement ressentir de la compassion pour ce personnage antipathique et lui trouver des excuses. Son comportement est d'autant plus ingrat et horrible qu'il est incapable de reconnaître que toutes ces personnes tiennent à lui.
The cape nous présente ainsi un univers très très masculin! Dans les sentiments et le comportement décrit ci-dessus mais pas seulement. Les blagues sont lourdes et salaces. Le corps nu de la femme y est montré dans toute sa beauté et sa volupté alors que le corps masculin ne se dévoile pas. Le personnage principal étant un homme, sa relation avec sa copine n'a rien de romantique loin de là. Ce qui est mis en avant c'est la possessivité et la testostérone. Enfin et surtout, la fin se termine en tuerie. Pour vous dire, à la fin de la toute dernière page, il ne reste qu'un seul personnage de tout ceux qu'on nous a introduit au début du livre. C'est peu ...
En bref, entre une ambiance toute masculine, le caractère du héros et la tuerie finale, je me suis un peu sentie dégoûtée. Je ne vous recommanderai certainement pas ce comic mais je ne fais de toute évidence pas du tout parti du lectorat visé. Par contre, mon père a adoré. Il a trouvé ça très "réfléchi". Comme quoi ...6.5/10