Olivier se souvient de ce jour de 1981. Moi aussi. Mais je suis beaucoup plus jeune que lui. J’avais 15 ans. Le hasard a fait que j’étais invité ce soir là dans une famille bien à droite. Plutôt que de fêter ça dignement, j’ai passé la soirée à ricaner bêtement devant le regard déconfit des parents de la copine qui nous avait invités, avec deux copains allemands, ce soir là.
Depuis, ma pensée politique n’a pas beaucoup changé. Tenir le blog m’a obligé à formaliser certains aspects d’autant que, par les aléas des algorithmes de classements, je me suis retrouvé bêtement dans le top 10 des blogs politiques. Surtout, avec les blogs je me suis retrouvé assez proche, d’une part des personnalités politiques locales, et d’autre part d’autres blogueurs militants socialistes de longue haleine.
Des personnalités locales, depuis la campagne pour les municipales, une seule tête de liste est revenue me voir à la Comète : Raphaet Dali, un candidat de droite, issu de l’UMP mais pas des pieds. Les autres ont disparu. Je vois bien occasionnellement notre 2ème adjoint, Hervé Nowak ne rechigne pas à venir se taper un demi avec ses gros administrés à l’occasion, mais des autres aucune nouvelle.
Des « autres blogueurs », les « militants », j’apprends beaucoup par les discussions que nous avons, sur le fonctionnement du PS, les « courants » qui y cohabitent, son histoire, … D’un autre côté, j’apprends aussi beaucoup avec tous les commentateurs, y compris trollesques ! Rien ne vaut un peu de contradiction pour s’obliger à réfléchir.
N’ayant pas fait un billet intéressant depuis le début du mois, j’en étais à me demander si je n’avais pas atteint mon niveau d’incompétence. Voire à perdre le moral et à arrêter le blogage intensif.
Ben non !
Je suis sauvé par l’AFP et par Nicolas Sarkozy. Le 10 mai est aussi la date qu’avait choisie Jacques Chirac pour commémorer l’esclavage (je me demande si commémorer est le bon mot !).
27 ans après l’arrivée d’un socialo à la présidence, son lointain successeur, bien de droite, veut, lui-même, réécrire les programmes scolaires pour y inscrire : « "la traite des noirs, l'esclavage ainsi que leur abolition" ».
Pourquoi ? Ca n’y est pas ?
Il y a deux ou trois ans, les députés UMP avaient tenté d’ajouter dans la loi la nécessité d’inscrire dans les programmes scolaires une partie sur les bien faits de la colonisation.
Est-ce qu’on ne pourrait pas laisser tranquille les programmes scolaires ?
Est-ce qu’on ne pourrait pas, un jour, imaginer qu’il ne revient pas aux politiciens d’écrire les livres d’histoire ?
A part pour les pages qui les concernent... Mitterrand l’a probablement fait. Nicolas Sarkozy, je ne crois pas. Ou alors pas au même chapitre.