Le Hobbit : La Désolation de Smaug (3D)
Titre original : THE HOBBIT: THE DESOLATION OF SMAUG
Un film de : Peter Jackson
Avec : Ian Mckellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Benedict Cumberbatch, Evangeline Lilly, Lee Pace, Luke Evans, Ken Stott, James Nesbitt, Orlando Bloom
Après avoir survécu à un périple inattendu, la petite bande s’enfonce vers l’Est, où elle croise Beorn, le Changeur de Peau, et une nuée d’araignées géantes au cœur de la Forêt Noire qui réserve bien des dangers. Alors qu’ils ont failli être capturés par les redoutables Elfes Sylvestres, les Nains arrivent à Esgaroth, puis au Mont Solitaire, où ils doivent affronter le danger le plus terrible – autrement dit, la créature la plus terrifiante de tous les temps qui mettra à l’épreuve le courage de nos héros, mais aussi leur amitié et le sens même de leur voyage : le Dragon Smaug.
Un faux départ
La saga The Hobbit souffre depuis le début d’un comparatif face à la saga mère du Seigneur des Anneaux qui a été érigée en trilogie culte. Du fait que ses enjeux sont plus limités, étant au départ destiné à un jeune public, Peter Jackson doit composer tout en se confrontant aux nombreux problèmes en résultants.
Pour y palier, le cinéaste reprendra l’essentiel des œuvres de Tolkien, principalement L’expédition d’Erebor et y adjoindra des ajouts personnels de sorte à densifier le tout, à le complexifier et surtout en le portant à un rang plus adulte.
Le Voyage Inattendu avait divisé tant les critiques et les fans de la première heure. Qu’en sera t’il de ce chapitre?
Plus dynamique, plus sombre
Un meilleur traitement des personnages
Les nains sont plus travaillés, Thorin étant plus en retrait, Kili sera nettement plus mis en avant, Fili montrera toute l’affection qu’il a pour son frère, Bombur démontre qu’il na rien à envier à Obélix, Dwalin est le grincheux du groupe, etc. Cela sera surtout visible lors de la séparation de la troupe à Lacville, partie non existante dans le livre, qui explorera leur psyché.
Un grand travail d’adaptation
Dans cette deuxième partie comme dans la première, Peter Jackson choisit une nouvelle fois d’adapter et de s’emparer du texte pour mieux le faire sien. Le réalisateur et scénariste assisté de Fran Walsh, Philippa Boyens et Guillermo del Toro fait des choix, plus drastiques que les précédents et qui feront d’avantage grincer des dents les fans de l’oeuvre originale.
Peter Jackson modifie les écrits de Tolkien mais il le fait uniquement dans le but de servir son histoire. Il justifie la présence des Orcs, les lie à la montée en puissance de celui qui deviendra Sauron et sème les éléments destinés à nous amener au troisième volet et au Seigneur des Anneaux.
Smaug, le magnifique. Smaug, le terrifiant.
Quelques fautes
Le film n’est tout de même pas sans défaut, nous noterons que lors de la scène de course poursuite dans les rapides, des séquences filmés à la première personne, dans un autre format (Gopro?) casse la lecture de l’action. Beorn est peu présent, Bard est lourdement présenté comme le potentiel tueur de Smaug et sa relation avec ses enfants est vite expédiée. La 3D n’est pas nécessaire à la lecture du film et celui-ci se termine sur cliffhanger digne d’un season finale des séries télés, qui n’apporte pas de résolutions comme l’avaient fait le Voyage Inattendu ou les autres volets du Seigneurs des Anneaux.
En conclusion, Peter Jackson nous livre ici un travail honorable qui le réconciliera avec les fans ayant critiqué le premier volet. On n’a jamais été aussi impatient de voir la troisième partie d’une saga aussi vite après la fin de la seconde. Pour patienter jusque là, vous pouvez toujours regarder et enchaîner Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit 1 et 2, chez vous et au cinéma en attendant sa sortie en Blu-ray.
Les attentes pour la version longue et l’édition collector
Pour la version longue qui sortira l’an prochain, on espère voir:
- Un approfondissement de Beorn, le change-peau
- L’évasion plus détaillé de l’antre des elfes
- Les festivités à Lacville
- L’histoire de Girion, l’ancêtre de Bard
Pour l’édition collector, on espère que:
- La slip cover soit identique à à celle du volet précédent, avec les ornements des nains, des elfes des bois, de Lacville ou un schéma abstrait de Smaug
- Le Blu-ray case soit remplacé par un digipack
- La statuette soit de même qualité et ilustre soit la rencontre entre Bilbo et Smaug, soit l’évasion dans les tonneaux