Nous sommes allés voir le film coup de cœur du Jury du dernier festival de Cannes : Tel père, tel fils réalisé par Hirokazu Koreeda. En lisant le synopsis du film ou en regardant la bande-annonce, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement ... L'intrigue de "La vie est un long fleuve tranquille" n'est pas si loin. Comme dans le film de Chatillez, deux enfants ont été échangés à la maternité par une infirmière malveillante et légèrement dérangée. Là encore, on découvre deux familles bien opposées : les Nonomiya sont des bourgeois, papa architecte, maman au foyer, appart épuré et sobre, presque impersonnel. Leur fils Keita a 6 ans. Les Saïki tiennent une quincaillerie en banlieue, moins de moyens. Ils ont trois enfants, dont Ruisey 6 ans lui aussi ... Ce sont les seuls points communs entre ces deux films car ici, malgré certains passages pleins d'humour, l'heure n'est pas à la comédie ... Dans la famille de Keita, l'échange des bébés est vécu comme une véritable tragédie tandis que l'autre famille prend les choses avec philosophie et sourires. C'est sur le papa de Keita que le cinéaste a concentré son regard. C'est un film bouleversant qui m'a profondément émue. Une réalisation fine, juste, jamais excessive et toujours sincère. Un film qui fait réfléchir sur les rapports filiaux, les liens du sang, ceux du cœur aussi. Un film qui m'a littéralement conquise et touchée.
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