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Centrafrique: L'Onu souhaite instensifier ses actions

Publié le 31 décembre 2013 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE feeds/ La situation socio-politique en Centrafrique s’est fortement dégradée, les tensions sont vives. Depuis Bangui, la capitale centrafricaine vit dans la psychose de la peur. Les affrontements entre milice chrétienne et musulmane s’intensifient. Des milliers de blessés ne cessent d’affluer dans les centres hospitaliers et les morts se comptent par centaines. Le mercredi 25 décembre un charnier de plus de 40 corps a été découvert dans une fausse commune sur la colline des Panthères à Bangui, s’ajoutant aux 60 autres retrouvés une semaine auparavant. Depuis le début de ce conflit le bilan ne cesse de s’alourdir, cette semaine plus d’une centaine de corps ont été découverts dans la capitale qui reste en proie à l'insécurité la plus généralisée.

L’armée française - engagée dans l’opération Sangaris dont le but est d’appuyer la force africaine de la Misca, (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) - se retrouve isolée au cœur de ce conflit religieux et inter-communautaire. L’effectif des soldats français est jugé insuffisant, difficile pour eux de mener à bien la mission d’autant plus que l'armée est accusée par les musulmans centrafricains d’être pro-chrétienne.
La découverte du charnier dans la capitale a suscité un sentiment d’inquiétude au sein de la communauté internationale qui s’insurge car des traces de tortures ont été découvertes sur les corps des victimes. Des assassinats dont les motivations échappent aux acteurs sur place.

Avant s'adresser aux Nations-Unies afin d’intensifier ses actions, François Hollande avait demandé le soutien de ses partenaires européens lors du sommet de Bruxelles, il n’avait obtenu que la réponse de la Pologne.
La présence des soldats de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) en majorité tchadienne, est devenue trop gênante. Ils seraient soupçonnés de protéger les anciens rebelles de la Seleka.
Dans la soirée du mercredi dernier, cinq soldats tchadiens de la Misca ont été tués à Bangui, sans que l'on sache les causes réelles, pour l’instant basées sur des hypothèses. Selon l’AFP, les habitants du quartier de Gobongo, près de l'aéroport de la capitale, affirment qu’un pick-up occupé par des Tchadiens a été la cible d'une attaque de miliciens "anti-balaka" (désignés pour protéger les chrétiens contre les agissements des ex-Seleka).

Les soldats tchadiens ont été redéployés dans les confins du nord de la Centrafrique, vers les zones frontalières afin d’éviter d’éventuels affrontements avec la population. Malgré cette controverse le Tchad reste un partenaire incontournable de la France dans cette opération.
Ce samedi des civils tchadiens quittèrent Bangui par peur de représailles.
Le président de transition centrafricain, Michel Djotodia, et le président tchadien, Idriss Deby, ont appelé à éviter les amalgames entre Seleka et les soldats tchadiens.

Selon Babacar Gaye, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, "Il y a une violence qui n’a aucun objectif, de nature politique ou autre. C’est une violence absolument aveugle. Des personnes ont été tuées aux abords d’endroits où ils avaient trouvé refuge. Des soldats de la paix ont été attaqués dans leur déplacement. Des personnes tout à fait innocentes ont été tuées sur la base de leur appartenance religieuse". La situation humanitaire quant à elle est catastrophique. Le malaise reste cependant profond depuis de longs mois, les interrogations sur le véritable rôle du Tchad se sont multipliées chez les populations centrafricaines, mais aussi parmi les observateurs étrangers et les militaires français, après qu’un soldat tchadiens ait tiré sur une foule de manifestants lundi dernier, faisant deux morts et plusieurs blessés.
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