Va pour un arbre de Noël.
Pas question de mettre un traditionnel épicéa de supermarché coupé depuis un mois et dont la silhouette ressemble vite à un squelette tandis que les aiguilles (non, l'épicéa n'a pas d'épines !) s'insinuent sournoisement dans le tapis. Mon essai d'un sapin de Nordmann en pot il y a quelques années, très joli mais jugé trop petit, a été catastrophique : il n'a pas aimé pas la chaleur et il a vite pris des tons roux très automnaux. En supposant qu'il ait survécu aux boules, guirlandes et surtout, à la chaleur du feu dans la cheminée, je ne souhaite pas transformer le jardin déjà bien occupé par un sapin bleu, en sapinière touffue. Et puis, c'est trop cher pour une déco de quelques jours.
Pas question non plus de mettre un sapin artificiel, rien que l'idée de remballer un machin en plastique made in China en attente de l'année prochaine me donne la nausée, ce qui n'est pas plus sympathique pour le tapis que les aiguilles d'épicéa.
Bref, on va chercher dans la nature un arbre adéquat.
C'est ainsi que nous voici tous partis la veille de Noël vers une carrière désaffectée où poussent tout seuls pins, bouleaux, genévriers qui risquent d'étouffer orchidées, gentianes et autres plantes rares si on les laisse grandir. On fait donc d'une pierre deux coups : l'acquisition d'un "sapin" à bon compte et la préservation de la biodiversité... on comprendra mieux de quoi je parle ici : Création de l'ENS 54P55
Celui-ci ?
Celui-là ?
Et ceci ?
Ce pin sylvestre fait tout à fait l'affaire !
Charles et Léonie sont chargés de le décorer. Avec les années, j'ai accumulé pas mal de boules, guirlandes et objets divers qui dorment quelques 50 semaines sur 52 dans 2 grands cartons. Je dois calmer les ardeurs des petites mains qui ont tôt fait de tout sortir des boites ! Une fois les deux guirlandes lumineuses en état de marche mises en place , remballé celles, sorties avant que j'ai pu dire "ouf", qui ne fonctionnent pas, tout comme celle gigantesque à demi foutue, destinée à l'origine à l'extérieur (qui n'aura été gratifié cette année que d'une couronne de l'Avent posée il y a une huitaine de jours sur la porte d'entrée), les petits accrochent des boules de toutes les couleurs, de toutes tailles, et quelques père Noël et gugusse assez kitchs. Charles place tout en haut la traditionnelle étoile des bergers, puis dispose dans toute la pièce les vieilles guirlandes à moitié déplumées dont je souhaitais épargner le "sapin". Léonie répartira avec moi des pendouilleries brillantes rouges qui étofferont l'arbre sans bien dissimuler les guirlandes électriques.
L'installation a été assez rapide et je suis satisfaite de la répartition des tâches et du résultat ma foi correct !
Les enfants complètent l'installation en disposant au pied de l'arbre les personnages en bois de la vieille crèche faite maison il y a des années. Charles dissimule le Jésus pas encore né sous les jupes de Marie et place les moutons en un beau demi-cercle tout autour.